Assistants causementaires: Marine Le Pen mise en cause par le rapport de police

POLITIQUE - L’affaire des assistants causementaires européens qui vise le RN peut-elle empêcher Marine Le Pen pour la présidentielle de 2022? Après cinq ans d’enquête, les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions...

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La Présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale le 30 mars 2021

POLITIQUE - L’affaire des assistants causementaires européens qui vise le RN peut-elle empêcher Marine Le Pen pour la présidentielle de 2022? Après cinq ans d’enquête, les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont rendu leurs conclusions qui seront transmises à la juge d’instruction du tribunal de Paris, Claire Thépaut. 

C’est le Journal du dimanche qui révèle ce 16 mai ce rapport qui conclut, selon nos confrères, que le RN a “par l’intermédiaire de ses cadres et dirigeants mis en place un système organisé frauduleux de détournement des fonds européens à son profit, par le biais d’emplois fictifs d’assistants causementaires”.

En tout, 6.8 millions d’euros sont concernés dans ce dossier pour lequel Marine Le Pen est mise en examen pour “abus de bien public” et “détournements de fonds publics” ainsi que 17 cadres du parti. Les policiers concluent également que Marine Le Pen aurait été la principale bénéficiaire de ce “système frauduleux”.

“Mme Le Pen a un problème avec l’argent public”

“Manifestement madame Le Pen et le Front national ont un problème avec l’argent public”, a dénoncé Christophe Castaner sur RTL ce 16 mai. “Le Front national a eu une condamnation devant la justice russe pour devoir rembourser des sommes empruntées, elle est très mauvaise comptable”, a ajouté le président du groupe LREM à l’Assemblée.

L’association Anticor qui lutte contre la corruption a également relayé l’article du JDD et le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou a mis l’accent sur les indemnités perçues par la dirigeante du RN: “Marine Le Pen qui refuse l’augmentation du Smic tournait à plus de 18.000€ par mois en 2020. 18.000 euros! L’équivalent d’un Smic annuel, mais par mois”, relève le candidat aux régionales en Île-de-France avant de lancer: “Le Rassemblement national n’est qu’une escroquerie en bande organisée”.

Ce 16 mai, la présidente du Rassemblement national semblait prendre la nouvelle avec une forme de légèreté, dénonçant une forme de manœuvre politique: “Le JDD, organe officiel du pouvoir macroniste, ressort la même sempiternelle affaire des assistants causementaires, comme à chaque élection. Rien de neuf sous le soleil, sauf peut-être des bons sondages en vue?”, fait mine d’interroger celle qui est qualifiée au second tour dans tous les sondages en vue de la présidentielle de 2022.

Ce sera désormais à la justice de se prononcer.

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