Attentats du 13-Novembre: un cordon rouge ou vert pour les parties civiles
MÉDIAS - C’est un dispositif inédit. Alors que s’ouvre ce mercredi 8 septembre le procès des attentats du 13-Novembre, les 1800 parties civiles présentes pourront choisir de porter un cordon rouge ou vert pour dire si elles acceptent ou non...
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MÉDIAS - C’est un dispositif inédit. Alors que s’ouvre ce mercredi 8 septembre le procès des attentats du 13-Novembre, les 1800 parties civiles présentes pourront choisir de porter un cordon rouge ou vert pour dire si elles acceptent ou non de causer à la presse. Car les journalistes sont attendus en nombre.
En tout 141 médias ont été accrédités pour cet évènement. “On veut assurer la sérénité des parties civiles et éviter que des journalistes ne viennent s’agripper aux parties civiles”, expliquait à nos confrères de la RTBF Julien Quéré, conseiller à la cour d’appel de Paris, le 23 août dernier.
“Le tour de cou rouge, ce sera: ‘Je ne souhaite pas causer à la presse, laissez-moi tranquille’, précise Julien Quéré. Le cordon vert, ce sera: ‘J’accepte d’être entrevueé’.
Comme le note Aurélie Sarrot, journaliste à LCI, les cordons de couleur pouvaient notamment être choisis ce mercredi 8 septembre, à l’ouverture du procès, au moment pour les parties civiles de récupérer leurs badges. Certains ont pris les deux pour pouvoir changer d’avis au cours du procès.
#procès13novembre À 11h ce matin, 500 parties civiles avaient récupéré leur tour de cou. Sur ces 500 personnes, environ "300 ont pris les deux couleurs" nous dit-on. Au cas où elles changeraient d'avis pendant le procès et accepteraient finalement de répondre aux journalistes. pic.twitter.com/62c6cu8iXH
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 8, 2021
Certaines parties civiles avaient déjà récupéré leur cordon mardi et en ont profité pour “prévenir” les journalistes.
“Demain j’aurai mon ruban rouge, a tweeté mardi 7 septembre Christophe Naudin, un rescapé du Bataclan. Je préviens les journalistes accrédités (censés connaître les règles, donc) que la moindre sollicitation dans le secteur île de la Cité/Palais de Justice sera extrêmement mal reçue de ma part. Et je pense ne pas être le seul. Merci par avance”.
Demain, j'aurai mon ruban rouge. Je préviens les journalistes accrédités (censés connaître les règles, donc) que la moindre sollicitation dans le secteur île de la Cité/Palais de Justice sera extrêmement mal reçue de ma part. Et je pense ne pas être le seul. Merci par avance. pic.twitter.com/I13Zi85GLJ
— Naudin Christophe (@NaudinChristoph) September 7, 2021
Les parties civiles qui portent un cordon vert signalent donc aux journalistes qu’elles acceptent normalement d’être interrogées, à l’instar de Thierry, présent au Bataclan le 13 novembre. Il a répondu aux questions de notre consoeur de 20 minutes, Caroline Politi, ce mercredi matin.
Les parties civiles commencent à arriver. Parmi elles, Thierry. Il était au Bataclan le #13Novembre2015, il s'est caché dans une loge. "Je suis passé à autre chose mais on me le rapl tout le temps, je vivrais ac, je fais tjs des cauchemars" pic.twitter.com/qhYSvXCjBr
— Caroline Politi (@c_politi) September 8, 2021
Selon nos confrères de la RTBF, l’idée de ce dispositif, inédit en France, a émergé dans un groupe de travail avec l’association de la presse judiciaire, qui travaille en effet depuis 18 mois sur l’ensemble du dispositif.
“Nous avons travaillé avec l’association de la presse judiciaire mais aussi avec l’association de la presse étrangère pour que les journalistes qui souhaitent rendre compte de ce procès puissent être en mesure de le faire dans les meilleures conditions”, confirmait dans une entrevue à L’Obs le président de la Cour d’appel de Paris Jean-Michel Hayat.
L’association de la presse judiciaire a notamment prévu pour la 1ère fois un accompagnement psychologique pour les journalistes dans le cadre de procès. Ainsi, note France Inter, “une ligne téléphonique sera ouverte 24h/24 avec un accueil physique et la possibilité de consulter un professionnel spécialisé dans le débrief des reporters rentrant de terrains de guerre”.
À voir également sur Le HuffPost: Les images de la salle d’audience du procès du 13 novembre