Au Conseil de Défense, Macron défend avec fermeté la "légitimité" du pass sanitaire
POLITIQUE - “J’attends de nous concentration, vigilance, transparence totale sur les chiffres et les études, loin de ceux qui font commerce de cette épidémie pour gagner des parts de marché politique”. Les mots d’Emmanuel Macron sont fermes,...
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POLITIQUE - “J’attends de nous concentration, vigilance, transparence totale sur les chiffres et les études, loin de ceux qui font commerce de cette épidémie pour gagner des parts de marché politique”. Les mots d’Emmanuel Macron sont fermes, ce mercredi 11 août, en préambule du conseil de Défense sanitaire qu’il préside depuis la résidence d’été de Brégançon (Var).
Dans la même veine que son discours du 12 juillet annonçant la création du pass sanitaire ou de ses interventions auprès des jeunes sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron mise sur la pédagogie, la raison et la fermeté face à ceux qui s’opposent à cette mesure ou qui rechignent à se faire vacciner. “Nos institutions fonctionnent. Ces décisions ont suivi un chemin démocratique normal, avec des débats causementaires nourris et un contrôle constitutionnel” a-t-il rappelé, en réponse aux slogans qui dénoncent une “dictature sanitaire” dans les cortèges.
Emmanuel Macron sur le pass sanitaire: "Nous mesurons les contraintes, mais nous n'avions pas le choix" pic.twitter.com/7nBKw4FP6q
— BFMTV (@BFMTV) August 11, 2021
Prêt à cliver avec les manifestants anti-pass
Faisant l’éloge de la “confiance éclairée dans la science” et de la “manifestation du civisme de nos concitoyens” qui se font vacciner, il a répété ses deux objectifs martelés depuis le début de la crise sanitaire: “Agir et protéger les Français”. “Voici la boussole qui est la nôtre, quoi que certains en pensent”, a-t-il insisté, de nouveau prêt à cliver avec le mouvement social.
Aux côtés d’Olivier Véran, le ministre de la Santé qui s’envole pour les Antilles après le conseil de défense, et d’Alain Griset, ministre chargé des PME et en visioconférence avec le Premier ministre Jean Castex depuis Paris, Emmanuel Macron a défendu le pass sanitaire qui se déploie depuis lundi 9 août dans les bars, restaurants, trains et avions. “Plusieurs pays d’ailleurs suivent l’exemple, en Europe ou des états américains”, a-t-il noté fièrement, en référence aux États qui appliquent à leur tour la mesure.
C’est bien l’argent public qui a permis de rémunérer les responsables de ces lieux, comme leurs salariés pendant la crise.Emmanuel Macron, à propos du pass-sanitaire
En réponse à ceux qui ont la charge de l’appliquer et qui le critiqueraient, il a rappelé les aides massives de l’État pendant la crise. “Je veux, au moment où des tensions réapparaissent, que tous ces lieux se souviennent que c’est bien l’argent public qui a permis de rémunérer les responsables, comme leurs salariés”, a-t-il déclaré, sans transiger. “Il est donc légitime de demander une part de responsabilité à ces gestionnaires et je sais que dans leur très grande majorité, ils le savent, que nous sommes tous responsables de la lutte contre l’épidémie. Aucun secteur ne peut agir comme si rien ne se passait et comme s’il n’y avait pas d’épidémie qui tournait”, a-t-il ajouté.
Préférant se concentrer sur la grande majorité des restaurateurs, responsables d’hôtels, patrons de bar, lieux de culture et de sports qui font appliquer la mesure, Emmanuel Macron a souhaité “les remercier pour leur esprit de responsabilité et leur contribution à cet effort de la nation”.
Grâce au vaccin, nous pouvons éviter les fermeturesEmmanuel Macron
Plus largement, le chef de l’État a défendu la vaccination et le pass sanitaire, seuls outils pour éviter un nouveau confinement à ses yeux. “Nous mesurons les contraintes, mais nous n’avions pas d’autre choix. C’était cela ou la fermeture du pays, de nouveaux couvre-feux, de nouveaux confinements, comme on commence à le faire aux Antilles”.
Dès le début de son intervention, Emmanuel Macron a d’ailleurs alerté sur la situation en outre-mer et déploré que les Antilles, où les hôpitaux sont saturés en raison du faible taux de vaccinés, fassent “la démonstration cruelle” de l’efficacité du vaccin.
Le président s’est appuyé sur la situation en Guadeloupe et en Martinique pour démontrer l’efficacité des doses et encourager à la vaccination. “Tous les vaccins sont efficaces, tous les pays européens le montrent. Ils permettent d’éviter les réanimations et réduisent la contagiosité”, a répété le président de la République. “Grâce au vaccin, nous pouvons éviter les fermetures”, a-t-il argumenté, en citant les mesures de couvre-feux ou de confinement récemment prises en outre-mer. Il a livré le chiffre de “45,3 millions de Français ayant reçu au moins une dose” et redit son objectif de 50 millions de primovaccinés avant la fin du mois d’août.
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