Au Liban, nouvelles manifestations contre la flambée des prix

LIBAN - Des manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers à travers le Liban, y compris les principales artères menant vers la capitale, Beyrouth, ce lundi 8 mars. Ils protestaient contre une nouvelle dépréciation de la monnaie du pays et...

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LIBAN - Des manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers à travers le Liban, y compris les principales artères menant vers la capitale, Beyrouth, ce lundi 8 mars. Ils protestaient contre une nouvelle dépréciation de la monnaie du pays et une impasse politique persistante, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus

Selon des journalistes de l’AFP, la plupart des entrées de Beyrouth sont bloquées depuis le matin par des manifestants, mobilisés sous diverses bannières, dont celle de la “Journée de la colère”. Ils ont incendié des bennes à ordures et des pneus, provoquant des colonnes de fumée noire au-dessus de la capitale.

Ces derniers jours, la livre libanaise a connu une nouvelle dégringolade, s’effondrant de plus de 80% et battant tous les records atteints depuis le début de l’effondrement économique du pays il y a un an et demi, provoquant une nouvelle flambée des prix. 

“Le pire n’est pas encore arrivé”

Cela fait sept jours que les manifestants libanais ont repris la route pour protester contre l’effondrement économique et la crise politique qui laisse le pays sans gouvernement depuis sept mois. 

“Nous avons bloqué toutes les routes aujourd’hui pour dire à tout le monde: c’est fini”, lance Pascale Nohra, une manifestante à Jal el Dib, au nord de Beyrouth. “Nous n’avons plus rien à perdre. Même notre dignité nous l’avons perdue”. “Nous voulons que tout le monde soit solidaire et descende dans la rue pour revendiquer ses droits, car la crise touche tous les Libanais et toutes les communautés” religieuses, poursuit-elle.

Accusée de corruption et d’avoir mené le pays vers la faillite, la classe dirigeante libanaise est dans le collimateur de la population. D’autant que, faute d’entente entre partis au pouvoir, le pays reste sans gouvernement depuis sept mois. 

Lundi, l’Observatoire de la crise à l’Université américaine de Beyrouth a mis en garde contre les retombées de cette nouvelle chute monétaire, estimant que “le pire n’était pas encore arrivé”.

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