Au Sénat, Dupond-Moretti rappelé à l'ordre sur le féminicide de Mérignac

POLITIQUE - “Rien n’a été fait pour protéger cette femme!” Sous les applaudissements de ses collègues, c’est un procès implacable qu’a fait la sénatrice Laurence Garnier au gouvernement ce mercredi 12 mai au Sénat.L’élue LR de Loire Atlantique...

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Au Sénat, Dupond-Moretti rappelé à l'ordre sur le féminicide de Mérignac

POLITIQUE - “Rien n’a été fait pour protéger cette femme!” Sous les applaudissements de ses collègues, c’est un procès implacable qu’a fait la sénatrice Laurence Garnier au gouvernement ce mercredi 12 mai au Sénat.

L’élue LR de Loire Atlantique a remis en question l’efficacité de la politique de prévention des violences conjugales après le terrible nouveau féminicide de Mérignac. La question d’éventuels dysfonctionnements se pose face au profil de récidiviste du criminel. Comment cet homme déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020 et au casier judiciaire chargé a-t-il pu être remis en liberté?

Quelques heures plus tôt, Éric Dupond-Moretti avait assuré à l’AFP qu’il n’aurait “pas la main qui tremble” si la mission d’inspection chargée d’étudier les conditions de mise en liberté de l’individu pointait des défaillances au sein de son institution. Mais face à la députée d’opposition dans l’hémicycle du Palais du Luxemboug, le garde des Sceaux a perdu patience. Ce qui lui a valu un recadrage sec de la part du président du Sénat.

Un rappel à l’ordre sous les huées

“Ce qui parfois me fait honte, c’est l’exploitation...” Le ministre de la Justice n’a pas le temps de finir sa phrase que les huées montent des rangs des sénateurs. Au milieu du brouhaha, il reprend péniblement: “C’est l’exploitation cynique et obscène d’une situation que nous avons tous à déplorer avec beaucoup d’émotion...” Aux sénateurs à présent de taper sur la table pour critiquer ses propos.

“Nous avons fait bien plus que vous depuis des années!”, continue le garde des Sceaux à l’adresse de la droite, majoritaire au Sénat. “C’est nous qui avons mis en place le bracelet électronique!”, ajoute-t-il avant d’être finalement interrompu par Gérard Larcher. “J’ai appelé tout le monde au respect au début de la séance, donc vous répondez dans le respect et en respectant l’auteure de la question!”, lui intime le président du Sénat, sous les applaudissements, dans une séquence capturée par Public Sénat que vous pouvez retrouver ci-dessous:

“Je ne sais pas si demander au 1er ministre s’il a honte, c’était respectueux...” s’est alors défendu le garde des Sceaux avant de rappeler les efforts du gouvernement en matière de prévention des violences conjugales après le Grenelle organisé de septembre à novembre 2019. Avant d’affirmer: “il n’y a pas de triomphalisme à avoir puisqu’un crime perpétré est un crime de trop”.

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