Au Sénégal, l'opposant Sonko appelle à une mobilisation "plus importante"
INTERNATIONAL - Le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, dont l’arrestation a provoqué les pires troubles depuis une décennie dans son pays, a demandé ce lundi 8 mars aux Sénégalais de renforcer leur “mobilisation”, tout en réclamant...
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INTERNATIONAL - Le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, dont l’arrestation a provoqué les pires troubles depuis une décennie dans son pays, a demandé ce lundi 8 mars aux Sénégalais de renforcer leur “mobilisation”, tout en réclamant que la “révolution”, selon lui en cours, soit “pacifique”.
“La révolution est déjà lancée, rien ni personne ne pourra l’arrêter”, a dit devant la presse le député. “Il faut garder cette mobilisation, il faut qu’elle soit beaucoup plus importante même, mais il faut surtout qu’elle soit pacifique”, a ajouté Sonko, quelques heures après avoir été inculpé dans une affaire de viols présumés et remis en liberté sous contrôle judiciaire, après cinq jours de garde à vue.
Le président sénégalais Macky Sall a lui appelé ses concitoyens au “calme et à la sérénité” lors sa première intervention publique depuis que l’arrestation le 3 mars de son principal opposant.
“Tous, ensemble, taisons nos rancœurs et évitions la logique de l’affrontement qui mène au pire”, a dit Macky Sall dans une allocution retransmise à la télévision. Il a appelé à laisser la justice “suivre son cours en toute indépendance” dans le dossier de viols présumés qui vise M. Sonko et annoncé un “allègement” du couvre-feu en vigueur dans deux régions, dont Dakar.
Tensions persistantes
La police sénégalaise a fait usage de gaz lacrymogène plus tôt dans la journée contre des partisans de l’opposant Ousmane Sonko réunis dans le centre de Dakar. L’ambiance s’est subitement tendue en milieu d’après-midi sur la place de la Nation, lieu traditionnel des manifestations dans la capitale sénégalaise, où des milliers de partisans du principal opposant au pouvoir, dont de nombreux enfants, avaient convergé.
Malgré le drapeau blanc agité en tête de manifestation, les pierres ont volé en direction des policiers, qui ont répliqué à coups de grenades au gaz lacrymogène.
L’échange a été bref, mais démontre que les tensions persistent, après trois jours d’affrontements, de saccages et de pillages qui ont suivi l’arrestation le 3 mars d’Ousmane Sonko et malgré sa remise en liberté sous condition lundi matin par un juge, qui l’a inculpé dans une affaire de viols.
Ousmane Sonko réfute ces accusations depuis un mois et crie au complot ourdi par le président Macky Sall pour le mettre hors jeu. Le chef de l’État a démenti fin février, mais ne s’était plus exprimé depuis.
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