Au Texas, un Républicain veut légaliser le clonage des cerfs pour les chasser

CLONAGE - Depuis la naissance de Dolly, le 1er mouton a avoir été cloné, le clonage d’animaux est devenu un véritable business outre-Atlantique, pour l’agriculture, mais aussi pour des usages plus récréatifs comme la chasse. Au Texas, c’est...

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Un chasseur et sa proie récemment abattue. Photo d'illustration.

CLONAGE - Depuis la naissance de Dolly, le 1er mouton a avoir été cloné, le clonage d’animaux est devenu un véritable business outre-Atlantique, pour l’agriculture, mais aussi pour des usages plus récréatifs comme la chasse. Au Texas, c’est pour cette utilisation cynégétique qu’un causementaire Républicain souhaite légaliser le clonage des cervidés, révèle ce 21 avril l’édition américaine du HuffPost.

La chasse aux daims et aux cerfs est une affaire lucrative aux États-Unis, l’abattage d’un gibier de grande taille peut se monnayer au-delà des 10.000 dollars. Et l’industrie de l’élevage des cervidés génère rien qu’au Texas, un profit de près de 1,6 milliard de dollars par an.

Pour profiter de cette manne, Jason Abraham, un éleveur texan, a eu l’idée voici 12 ans de se lancer dans le clonage de daims d’exception. La vente d’un daim de grande taille, cloné spécialement pour être un trophée de chasse remarquable, peut lui rapporter jusqu’à 75.000 dollars. L’éleveur a jusqu’à présent vendu entre 35 et 40 cervidés.

Sauf que le clonage de ces animaux est actuellement illégal au Texas: les autorités ont promulgué en novembre dernier une réglementation l’interdisant formellement.

La menace des clones

Au grand dam d’Abraham qui pense que cette législation est spécialement dirigée à son encontre. “Nous faisons des clones depuis 12 ans” déclare l’éleveur auprès du HuffPost. “Ils ont mis fin à mes activités du jour au lendemain.” La proposition de loi du Républicain Matt Krause lui permettrait de reprendre ses activités.

Le 1er clonage d’un daim avait été réalisé au Texas en 2003 par le professeur Mark Westhusin de l’Université du Texas A&M sur un spécimen d’exception à partir des cellules de sa peau. L’expérience avait été ensuite reproduite à des fins commerciales, mais ”à cette époque, il n’était pas question de créer des clones pour les abattre”, précise Westhusin au HuffPost. “Ils coûtaient beaucoup trop cher.”

Le clonage inquiète les autorités: introduire un spécimen génétiquement modifié dans la nature peut mettre en danger les populations sauvages de cervidés déclare Mitch Lockwood au HuffPost, directeur du programme de gestion des gros gibiers au Texas. L’agence craint que l’introduction de daims à l’ADN identique menace ses efforts pour lutter contre l’encéphalopathie des cervidés, une maladie analogue à celle de la vache folle.

Au Texas, chaque cervidé élevé en captivité reçoit un numéro unique d’identification. Si ce numéro est perdu, ce qui arrive, les autorités se basent sur un test ADN pour tracer l’animal et pister les maladies, une identification qui ne pourrait alors pas avoir lieu sur des animaux clonés.

En Europe, une telle controverse ne pourrait pas exister. Depuis l’année 2013, le clonage des animaux, qu’ils soient domestiques ou d’élevage, est strictement interdit dans l’Union Européenne .

 

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