Au vaccinodrome du stade de France, de nombreux créneaux disponibles
CORONAVIRUS - Après le désamour pour le vaccin Astrazeneca constaté ce weekend dans les Hauts-de-France, c’est celui de Moderna qui est délaissé en Seine-Saint-Denis. Alors que le vaccinodrome du stade de France, qui doit permettre de vacciner...
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CORONAVIRUS - Après le désamour pour le vaccin Astrazeneca constaté ce weekend dans les Hauts-de-France, c’est celui de Moderna qui est délaissé en Seine-Saint-Denis. Alors que le vaccinodrome du stade de France, qui doit permettre de vacciner 10.000 personnes par semaine, ouvre ce mardi 6 avril, de nombreux créneaux cherchent encore preneur.
Sur Doctolib, il est impossible de prendre rendez-vous pour se faire injecter le vaccin Pfizer/BioNTech, mais de très nombreuses places demeurent pour celui de Moderna. Pourtant, comme le soulignent nos confrères du Parisien, la technique de l’ARN messager et le taux d’efficacité proche des 94% des deux vaccins américains sont tout à fait comparables.
Peut-être alors que le public confond le vaccin de Moderna et celui d’AstraZeneca, qui souffre d’une mauvaise publicité après que son autorisation a été brièvement suspendue du fait d’un taux négligeable d’effets indésirables graves constatés (au Royaume-Uni, les études font état d’un cas grave toutes les 600.000 injections, ce qui est habituel pour les vaccins de manière générale).
Vacciner davantage de monde
C’est la piste que semblent suivre les autorités pour expliquer l’immense disparité de popularité entre les deux vaccins. Katy Bontinck, 1ère adjointe (Génération.s) au maire de Saint-Denis explique ainsi au Parisien: “L’ARS (Agence régionale de Santé, ndlr) nous dit que Moderna termine aussi en A, comme AstraZeneca... Ça peut se jouer à peu de choses, mais ce qui est sûr, c’est que le choix du vaccin semble très important aux yeux du public.” Et d’avancer aussi comme explication la perspective de l’arrivée prochaine du vaccin de Johnson et Johnson qui ne nécessite qu’une seule injection.
Du côté des autorités locales, on cherche donc à rattraper le coup. Durant le weekend, le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, et le président du département Stéphane Troussel, tous deux socialistes, ont appelé à élargir la vaccination à davantage de catégories de population. “Les dotations de doses pour le Stade de France (qui doit accueillir cette semaine un centre de vaccination) en avril peuvent permettre d’accueillir les professionnels de la petite enfance et des établissements scolaires du département qui souhaitent se faire vacciner”, soulignent pour leur part les deux responsables PS.
Le vaccinodrome, la bonne stratégie?
Après avoir rappelé que le taux d’incidence “est désormais supérieur à 800” dans le département, particulièrement affecté par l’épidémie de covid-19, ils demandent au gouvernement d’y appliquer sans attendre la “stratégie de vaccination spécifique pour les professions en 1ère ligne annoncée par le président de la République” mercredi soir dans son allocution.
Dans ses annonces, Emmanuel Macron a évoqué une “stratégie spécifique” pour “toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres”, mais sans donner de calendrier. “Au-delà des établissements scolaires, nous avons aussi besoin de casser les chaînes de contamination en proposant la vaccination aux habitants qui sont en 1ère ligne depuis le début de la crise”, insistent les deux élus.
De son côté, Clémentine Autain, tête de liste de La France insoumise et du Parti communiste pour les régionales en Île-de-France, a souligné dimanche sur Franceinfo que jusqu’alors, du fait des prises de rendez-vous via la plateforme en ligne Doctolib, “les habitants de Seine-Saint-Denis n’ont pas été prioritaires” dans leur propre département. Selon cette élue locale, “la solution n’est pas dans le Stade de France. Ça ne permet de vacciner que 3% de la population de Seine-Saint-Denis. Il faut des vaccinations de proximité”.
À voir également sur le HuffPost: Pourquoi Véran ne refuse plus les vaccinodromes contre le covid-19