Aurélien Pradié pris à partie par Jean-Paul Garraud après un débat
POLITIQUE - Il ne comptait pas forcément en parler, mais il trouve cela “tellement révélateur des méthodes du RN” qu’il a rendu cet incident public. Ce dimanche 21 mars, le député du Lot Aurélien Pradié, tête de liste LR aux élections régionales...
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POLITIQUE - Il ne comptait pas forcément en parler, mais il trouve cela “tellement révélateur des méthodes du RN” qu’il a rendu cet incident public. Ce dimanche 21 mars, le député du Lot Aurélien Pradié, tête de liste LR aux élections régionales en Occitanie, a indiqué sur Twitter avoir fait l’objet d’une agression verbale et physique de la part de son adversaire RN Jean-Paul Garraud, et de son directeur de campagne après un débat télévisé, organisé par France 3 Occitanie.
“Les journalistes et la sécurité ont dû intervenir”, assure-t-il, après cette scène qu’il juge “surréaliste”. “Le vernis craque vite. Ces agités trompent les électeurs”, a encore accusé l’élu LR.
À l’issue d’un débat sur FR3 Occitanie, le RN JPGarraud et son directeur de campagne ont sombré dans l’insulte et l’agression physique. Les journalistes et la sécurité ont du intervenir. Surréaliste. Le vernis craque vite. Ces agités trompent les électeurs. L’impasse stérile.
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) March 21, 2021
“J’ai entendu ‘espèce de petit con’”
Auprès du HuffPost, Aurélien Pradié a donné davantage de détails sur cette altercation. “On a eu débat agité, et au moment où je suis sorti du plateau, j’ai entendu ‘espèce de petit con, espèce de connard’ dans mon dos. J’ai fait demi-tour pour lui dire que ce n’était pas des méthodes, et puis il s’est énervé, mais comme je ne l’ai jamais vu énervé. Il était intenable”, rapporte le numéro 2 des Républicains, assurant que son adversaire était “prêt à en venir aux mains”. Raison pour laquelle le journaliste de la chaîne, Laurent Dubois, se serait interposé pour empêcher l’agression.
Une fois sorti du plateau de France 3 Occitanie, Aurélien Pradié a vu le directeur de campagne de Jean-Paul Garraud fondre sur lui. “Je ne le connaissais pas, il m’a dit qu’il fallait que je me calme”, assure Aurélien Pradié.
De son côté, Jean-Paul Garraud minimise les faits, et a accusé sur Twitter Aurélien Pradié de mentir. Également joint par Le HuffPost, le candidat d’extrême droite assure qu’il ne s’est quasiment rien passé. “Et si le ton est monté après la fin de l’émission, personne ne nous a séparés. Mon directeur de campagne lui a seulement dit ‘tenez vous’”, assure l’eurodéputé RN qui enjoint son rival à porter plainte.
Cet individu qui m'accuse de menaces, d'agression, d'être "parachuté ", n'était même pas né quand, jeune juge d'instruction, je me battais contre la délinquance à Toulouse.
— Jean-Paul GARRAUD (@JPGarraud) March 21, 2021
Qu'il porte plainte et on verra bien qui est ridicule ! https://t.co/0af7vrBcir
Contactée par Le HuffPost, la chaîne confirme qu’un journaliste a bien dû s’interposer entre les deux candidats à l’issue d’un débat houleux. Une quinzaine de personnes a assisté à l’altercation. L’une d’elles nous précise avoir entendu l’insulte proférée par Jean-Paul Garraud. “Aurélien Pradié était très énervé et il s’est rapproché de son adversaire. Mais c’est quant ils se sont retrouvés dans le couleur qu’on a bien cru que Garraud allait le frapper et que quelqu’un a du se mettre entre eux”, précise ce témoin. La tension était, ajoute cette source, palpable jusqu’au démaquillage des deux hommes.
L’amendement Garraud au centre de l’altercation
Mais pourquoi tant de haine alors que les deux hommes ne se connaissent pas personnellement? Selon Aurélien Pradié, son contradicteur est sorti de ses gonds au moment où il a évoqué “l’amendement Garraud”, une disposition que l’intéressé avait fait passer du temps où il était député UMP et qui punissant d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende une interruption de grossesse provoquée par “une maladresse, une imprudence, une inattention, une négligence ou un manquement à une obligation de sécurité”.
Un amendement qui avait provoqué un véritable tollé et qui n’a finalement jamais été adopté. “Ce qu’il s’est passé, c’est que j’ai rappelé qu’il avait associé son nom à un texte affaiblissant le droit des femmes, et que moi, je fais précisément l’inverse à l’Assemblée nationale”, indique Aurélien Pradié, très engagé sur la question des violences faites aux femmes au Palais Bourbon.
“Un argument faux et indigne” pour Jean-Paul Garraud qui, dix-huit ans plus tard, se dit “fier” d’avoir porté cet amendement qui “ne portait pas sur l’IVG, mais qui était destiné à protéger pénalement la femme enceinte victime d’un chauffard, à l’initiative du gouvernement et suite au rapport annuel de la Cour de cassation”. Une vision des choses déjà contestée à l’époque, notamment par l’avocate féministe Gisèle Halimi. C’est en tout cas en raison de cet amendement, qu’Aurélien Pradié avait emmené en plateau, que le ton est monté.
“Ce que je constate, c’est que les gens du RN se croient toujours en terrain conquis, mais dès qu’ils ont quelqu’un de droite en face qui leur dit et qui leur prouve qu’ils ne sont pas comme les autres, ils explosent”, observe Aurélien Pradié, avant d’ajouter: “ce qui m’étonne, c’est qu’on puisse croire qu’ils respectent la démocratie, alors que c’est tout le temps pareil, notamment au conseil régional, ou plusieurs d’entre eux ont voulu en venir aux mains avec Carole Delga, la présidente de région. Il m’a fallu 25 minutes pour démasquer Garraud”.
Pour rappel, Jean-Paul Garraud est le “monsieur justice” de Marine Le Pen qui, en cas d’accession au pouvoir, voudrait en faire le prochain Garde des Sceaux.
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