Autotests dans les lycées face au Covid-19: ces profs sceptiques
CORONAVIRUS - Jean Castex s’est exprimé jeudi 22 avril lors d’une conférence de presse et a annoncé de nouvelles mesures aux côtés des ministres de l’Education Jean-Michel Blanquer, de l’Intérieur Gerald Darmanin et de la Santé Olivier Véran....
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CORONAVIRUS - Jean Castex s’est exprimé jeudi 22 avril lors d’une conférence de presse et a annoncé de nouvelles mesures aux côtés des ministres de l’Education Jean-Michel Blanquer, de l’Intérieur Gerald Darmanin et de la Santé Olivier Véran. Parmi les principales annonces, la généralisation des autotests en milieu scolaire, en 1er lieu au lycée.
Ces autotests seront proposés à tous les personnels de l’Éducation nationale qui le réaliseront à la maison dès la rentrée du 26 avril, à hauteur de deux tests par personne et par semaine. Puis, à partir du 10 mai, tous les lycéens y seront soumis chaque semaine, d’abord au sein de leur établissement puis chez eux si l’expérience s’avère concluante. La Haute Autorité de Santé doit encore se prononcer “en début de semaine prochaine” sur leur utilisation par les moins de 15 ans.
S’ils reposent sur le même principe de base que les tests antigéniques jusqu’à présent effectués en pharmacie, les autotests sont censés être “très simples à faire” et indolores, a souligné Jean-Michel Blanquer. Il n’est notamment pas nécessaire de fouiller aussi loin au fond de son nez qu’avec les tests antigéniques.
“Je ne suis pas une infirmière”
Cela n’a pas empêché certains professeurs de partager leur mécontentement sur les réseaux sociaux face à cette mesure, censée valider la stratégie de réouverture des écoles du gouvernement malgré une épidémie qui reste à un niveau très élevé.
Pour cette prof de SES, cette requête n’a déjà pas de sens sur le plan sanitaire. “Qui a eu cette brillante idée de faire passer les autotests en classe, donc en demandant aux élèves d’enlever leur masque dans une salle mal aérée pour faire le test?”, écrit-elle sur son compte Twitter, en déplorant dans un thread un manque de coopération du gouvernement avec les syndicats:
Qui a eu cette brillante idée de faire passer les autotests en classe, donc en demandant aux élèves d’enlever leur masque ds 1 salle mal aérée pour faire le test ? Et on jette le test normalement, dans la poubelle de la classe, même s’il est positif ? 1/4https://t.co/XWKSLPpUst
— Sophie Vénétitay (@SVenetitay) April 22, 2021
Même son de cloche chez cette enseignante d’anglais:
Non vaccinés, on doit superviser le fait que 35 gamins enlèvent leurs masques en même temps dans une salle de 40m2 non ventilée et sans capteurs, tu comprends toujours pas le problème @jmblanquer ?! https://t.co/Xn9ovOBBVT
— RockSolid ???????????????????? (@AngieRockSolid) April 23, 2021
Nombre d’enseignants s’inquiètent surtout de la formation aux gestes qu’ils devront expliquer aux élèves à la rentrée, alors que dans l’entourage du Premier ministre cité par France inter, on expliquait que “les professeurs seront formés pour superviser ces tests”. “Je ne me vois pas encadrer une classe entière en autotest!”, écrit cette prof de maths.
Je ne me vois pas encadrer une classe entière en autotest ! https://t.co/f3lc0LaQCc
— DomCaurant (@domcau) April 22, 2021
“Il est hors de question que je fasse faire quelque test que ce soit à mes élèves”, s’exclame cette autre enseignante. “Je ne suis pas infirmière, je n’ai pas choisi de l’être et je suis incapable d’introduire un écouvillon dans un nez”.
@jmblanquer Il est hors de question que je fasse faire quelque test que ce soit à mes élèves. Je ne suis pas infirmière, je n'ai pas choisi de l'être et je suis incapable d'introduire un écouvillon dans un nez.
— @nadinecharlat (@NadineCharlat) April 22, 2021
D’autres se demandent aussi ce qui se passera si des familles refusent que leur enfant soit testé, l’accord des parents étant obligatoire: “Devra-t-on les accueillir en classe, malgré tout?”. Une incertitude dénoncée par les syndicats qui regrettent le manque d’”éléments concrets” sur les autotests.
Quid des cas d'élèves dont les familles refuseraient de se prêter aux tests hebdomadaires ? Devra-t-on les accueillir en classe, malgré tout ? (aucun test n'est possible sans l'approbation des familles)#ecoles#COVID19france
— Théophraste Longuet (@theolong) April 22, 2021
“Pas quelque chose de très compliqué”, assure Blanquer
Invité sur France Info ce vendredi 23 avril, Jean-Michel Blanquer a répondu à certaines de ces critiques en assurant “qu’il s’agit juste de superviser, ce n’est pas quelque chose de très compliqué”. Le ministre promet un “travail pédagogique” et la mise en place de tutoriels qui permettront d’expliquer aux lycéens comment cela fonctionne. Les élèves seront accompagnés par des personnels volontaires pour les accompagner dans la réalisation de l’autotest: “les personnels médicaux, médecins et infirmières, mais aussi des médiateurs”, énumère le ministre de l’Education.
Le Syndicat national des médecins scolaires s’inquiète tout de même du manque de médecins pour former les lycéens. “Nous, les médecins scolaires, on est 800 pour toute la France (...) Donc, sincèrement, j’ai du mal à imaginer que les médecins pourront, à part très ponctuellement, s’occuper de la formation des élèves aux autotests”, affirme Claudine Némausat, secrétaire générale adjointe du SNMSU-Unsa Éducation sur France Info.
À voir également sur Le HuffPost: Blanquer nie avoir sous-estimé le nombre de connexions pour la classe à la maison