Aux Brit Awards 2021, cette victoire de Little Mix en dit long sur le sexisme de l'industrie de la musique

SEXISME - Un pas en avant. Ce mardi 11 mai, le girls band Little Mix, connu notamment pour avoir remporté la version britannique de X Factor en 2011, est reparti avec la statuette du meilleur groupe de l’année lors de la 41e édition des Brit...

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Leigh-Anne Pinnock, Jade Thirlwall et Perrie Edwards de Little Mix posent sur le tapis rouge de 41e cérémonie des Brit Awards.

SEXISME - Un pas en avant. Ce mardi 11 mai, le girls band Little Mix, connu notamment pour avoir remporté la version britannique de X Factor en 2011, est reparti avec la statuette du meilleur groupe de l’année lors de la 41e édition des Brit Awards, à Londres. Cette victoire n’est pas anodine. C’est la 1ère dans l’histoire de la cérémonie qu’une formation féminine décroche ce titre.

Un constat que les trois membres de Little Mix, Leigh-Anne Pinnock, Jade Thirlwall et Perrie Edwards, ont tenu à rappeler dans leur discours. “Les gars, on vient d’entrer dans l’histoire”, a soufflé l’une d’entre elles, avant qu’une autre s’empare du micro pour dénoncer le sexisme présent dans l’industrie de la musique.

Spice Girls, Sugababes, All Saints...

“Ce n’est pas facile d’être une femme dans le milieu de la pop music au Royaume-Uni, observe Leigh-Anne Pinnock. Nous avons toutes les trois pu prendre conscience de la domination des hommes blancs, de la misogynie, du sexisme et du manque de diversité. Nous sommes tellement fières de la façon dont nous nous sommes serré les coudes, avons tenu, nous sommes entourées de femmes fortes et nous utilisons plus que jamais notre voix.”

Pour Jade Thirlwall, le fait qu’aucun girls band, avant le sien, “n’ait jamais remporté ce prix en dit long”. Elle ajoute: “Cette victoire, elle n’est pas seulement pour nous. Elle revient aussi aux Spice Girls, Sugababes, All Saints, Girls Aloud et tous les incroyables groupes féminins. Cette victoire, elle est pour vous.”

La cérémonie de ce mardi, qui s’est déroulée au stade londonien de l’O2 Arena en présence de 4000 personnes non-masquées mais testées, soit le 1er grand événement musical avec public au Royaume-Uni depuis la pandémie, a été complètement dominée cette année par des artistes féminines.

Dua Lipa, grande championne 

Avec son album “Future Nostalgia”, la Britannique Dua Lipa a coiffé les autres nommés sur le poteau. La chanteuse de 25 ans, qui avait déjà remporté trois Brit Awards lors de précédentes éditions, est repartie, cette année, avec le titre de meilleure chanteuse, après avoir ouvert la soirée drapée d’une robe Union Jack et coiffée comme feue la chanteuse Amy Winehouse. 

 

“La dernière fois que j’étais ici pour accepter ce prix en 2018, j’ai dit que je voulais voir plus de femmes sur ces scènes”, a rappelé Dua Lipa en récupérant l’une de ses récompenses. “Je suis tellement fière que trois ans plus tard, cela soit le cas”, a salué celle pour qui c’est “vrai honneur de faire partie de cette vague de femmes dans la musique”.

Critiquées dans le passé pour des nominations très masculines, les catégories mixtes ont en effet sacré presque uniquement des femmes. Le titre du “meilleur espoir” a été remporté par la jeune Londonienne aux racines françaises, nigérianes et tchadiennes Arlo Parks, quand celui du meilleur groupe international l’a été par les trois sœurs américaines composant HAIM. 

Autre grande 1ère inédite: la cérémonie a décerné à une femme le “global icon Brit Award”, prix récompensant un artiste pour l’ensemble de sa carrière. C’est la chanteuse américaine Taylor Swift qui a reçu la prestigieuse récompense -déjà attribuée à Elton John ou David Bowie- en récompense de “sa carrière inégalée, sa musique et son influence qui ont résonné auprès de millions de personnes dans le monde entier”, a indiqué l’organisation.

L’infirmière Elizabeth Anionwu saluée

Dispensés de l’obligation de porter un masque, les 4000 participants ont néanmoins dû montrer un test de dépistage négatif à l’entrée et devront se soumettre à un test après l’événement. Parmi ces quelques chanceux, 2500 travailleurs essentiels de la capitale britannique, pour lesquels les organisateurs ont réservé des places afin de saluer leur “engagement désintéressé”.

C’est d’ailleurs à l’un d’eux, l’infirmière et professeure britannique Elizabeth Anionwu, que Dua Lipa a choisi de dédier une de ses statuettes, saluant “sa brillante carrière d’infirmière passée à combattre l’injustice raciale” et ”à défendre avec force et conviction les travailleurs de 1ère ligne”.  

La reine de la soirée en a profité pour inviter le public à “applaudir massivement” les soignants, appelant aussi le Premier ministre britannique à leur accorder “une augmentation décente” face au travail drastique réalisé lors de l’année écoulée. 

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