Aux César 2021, Marina Foïs livre un discours d'ouverture décapant

CÉSAR - “La ministre n’a pas rien fait. (...) Madame Bachelot vous sortez un livre (...) dans lequel vous donnez votre recette de pâtes au gorgonzola”. À la 46e cérémonie des César, Marina Foïs s’est payé le gouvernement et son choix des priorités...

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CÉSAR - “La ministre n’a pas rien fait. (...) Madame Bachelot vous sortez un livre (...) dans lequel vous donnez votre recette de pâtes au gorgonzola”. À la 46e cérémonie des César, Marina Foïs s’est payé le gouvernement et son choix des priorités pendant la pandémie de coronavirus avec un humour très piquant.

En ouverture de la soirée, ce vendredi 12 mars, la maîtresse de cérémonie a livré un monologue plein de sarcasme à voir en vidéo en tête de cet article. L’actrice a débuté par une analyse globale de la gestion de la pandémie de coronavirus depuis un an, pointant évidemment la fermeture des salles de spectacle, des cinémas ainsi que l’interdiction des concerts.

“Comme (le Covid, ndlr) ça tue surtout les vieux, on a enfermé les jeunes, fermé les cinémas, les théâtres, les musées et interdit les concerts pour ouvrir les églises parce qu’on est un pays laïc. Pour que les vieux qui ont eu le droit de sortir de l’Ephad à Noël aillent à la messe puisqu’on est un pays laïc”, a-t-elle lâché, faisant référence aux images de messes géantes organisées à Noël dans plusieurs communes en France à Noël et qui avaient fait polémique, comme à Gap dans les Hautes-Alpes.

Marina Foïs a poursuivi en s’attaquant ensuite aux décisions de maintenir les grands magasins ouverts tout en laissant les lieux culturels fermés. Une décision que le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal peinait d’ailleurs à expliquer dans les colonnes du Parisien le 7 mars. 

“Comme Dieu merci les salles de spectacle étaient fermées, il y avait moins de flux de gens, donc on a pu organiser de gros flux dans les grands magasins et les centres commerciaux pour qu’on puisse s’offrir à Noël des trucs qu’on a déjà pour pouvoir les revendre le lendemain sur Ebay (...) tout ça pour soutenir le personnel soignant pour qu’il y ait du monde en réa. Parce que quoi de plus triste qu’un lit vide. C’est comme une salle vide pour un artiste, mais Dieu merci les salles de spectacle étaient fermées, donc elles ne risquaient pas d’être vides ou pas assez remplies parce que c’est vrai l’art quand c’est pas rentable, ça fait chier (sic).”

“C’est maso, comme avoir une pharmacienne à la culture en pleine pandémie”

La suite a dû faire bondir de sa chaise la ministre Roselyne Bachelot, présente dans les coulisses de la salle. “Soyons justes. Le gouvernement n’a pas rien fait. Il y a des aides. Et la ministre non plus elle n’a pas rien fait. Madame Bachelot vous sortez un livre, en prévente sur Amazon, Ma vie en Rose dans lequel vous donnez votre recette de pâtes au gorgonzola. Vous avez vraiment des petits trucs pour donner du réconfort pour traverser les crises,” a-t-elle ironisé avant de poursuivre sa tirade préparée avec ses co-auteurs pour la soirée, Blanche Gardin et Laurent Laffite.

“Mais en interview chez Delahousse vous dites: ‘le gorgonzola, ça se râpe très bien’. Et la je vous perds Madame la Ministre et je perds confiance en vous. Le parmesan oui, le gorgonzola non ça ne se râpe pas. Et que faire lorsqu’on a plus confiance en son ministre de tutelle à l’heure où se joue l’avenir du cinéma et de l’exception culturelle française?”

Marina Foïs a conclu son discours de près de huit minutes en tentant d’expliquer pourquoi elle avait accepté d’être la maîtresse de cérémonie de la soirée alors qu’elle n’a jamais remporté le moindre César, malgré cinq nominations. “C’est quand même un peu sadique de proposer, c’est carrément maso d’accepter. C’est comme avoir une pharmacienne à la culture en pleine pandémie.” Ambiance. 

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