Aux États-Unis, des files immenses devant les stations-services à cause d'une pénurie d'essence
ÉTATS-UNIS - Ruée vers l’or noir. Mercredi 12 mai, en Floride, 73% des stations de la région de Pensacola étaient à court d’essence, selon Patrick De Haan, du site spécialisé dans le suivi des prix de l’essence GasBuddy. Dans tout l’État de...
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ÉTATS-UNIS - Ruée vers l’or noir. Mercredi 12 mai, en Floride, 73% des stations de la région de Pensacola étaient à court d’essence, selon Patrick De Haan, du site spécialisé dans le suivi des prix de l’essence GasBuddy. Dans tout l’État de Caroline du Nord, près d’une station d’essence sur trois est à sec, et 6 sur 10 à Atlanta, capitale de la Géorgie.
L’essence commençait aussi à se faire rare en Virginie et même à Washington, où 10% des stations en étaient dépourvues, selon la même source. Ils sont plusieurs États à avoir déclaré l’état d’urgence, renforçant l’affolement des consommateurs qui se sont pressés dans les stations-service, bidons à la main provoquant des files d’attente gigantesques de voitures, comme vous pouvez le voir en Virginie dans notre vidéo ci-dessous.
Ne remplissez pas de sacs plastiques avec de l’essence...
Pour atténuer les perturbations, les autorités américaines avaient autorisé dès dimanche soir les chauffeurs routiers transportant des produits raffinés à travailler plus longtemps. Et l’agence de protection des consommateurs a lancé un avertissement: “ne remplissez pas des sacs plastiques avec de l’essence. Oui, cela peut paraître évident. Mais quand les gens sont désespérés, ils ne réfléchissent pas correctement”, dans un tweet assorti d’une image d’explosion violente.
“Avec les déclarations d’état d’urgence, la perception du public est que la pénurie est grave et qu’il faut aller faire le plein”, a commenté Andy Lipow, président du cabinet de consultants de Lipow Oil Associates.
Du coup, “la demande d’essence est deux à trois fois plus forte qu’à l’ordinaire, ce qui aggrave la situation”.
Cyberattaque(s)
C’est une demande de rançon qui a semé la panique parmi les consommateurs. Le groupe Colonial Pipeline chargé de l’acheminement de l’essence dans une grande partie de l’Est américain a été la cible d’un piratage cinq jours plus tôt conduisant à la fermeture de son oléoduc.
Le géant avait annoncé mercredi avoir “amorcé” le redémarrage des opérations de son système, mais il faudra cependant “plusieurs jours” avant un retour à la normale de ce réseau qui transporte 45% de l’essence, du diesel et du kérosène américains depuis les raffineries du Golfe du Mexique vers la côte est américaine.
Selon la police fédérale américaine, cette cyberattaque qui a utilisé un rançongiciel, ou “ransomware”, a été menée par le groupe criminel DarkSide.
Le même jour que le redémarrage de l’oléoduc de Colonial Pipeline, Joe Biden a signé un décret pour améliorer la cybersécurité aux États-Unis, après deux autres cyberattaques majeures.
Avant ce dernier piratage, celui du logiciel de l’entreprise texane SolarWinds en décembre dernier avait déjà secoué le gouvernement américain et la sécurité de grandes entreprises. La Maison Blanche accuse la Russie d’en être responsable.
Plus récemment, le piratage de la messagerie de Microsoft, attribué à un groupe de hackers chinois soutenus par Pékin, a affecté au moins 30.000 organisations américaines, y compris des entreprises, des villes et collectivités locales.
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