Aux États-Unis, le "code couleur Covid-19" se généralise dans le monde du travail
CORONAVIRUS - Plus d’hésitation possible. Faire la bise ou ne pas faire la bise? Un check du coude? S’incliner de loin? Un baiser aérien? La manière de se saluer a radicalement changé depuis le début de la pandémie. Et même si le retour à la...
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CORONAVIRUS - Plus d’hésitation possible. Faire la bise ou ne pas faire la bise? Un check du coude? S’incliner de loin? Un baiser aérien? La manière de se saluer a radicalement changé depuis le début de la pandémie. Et même si le retour à la vie normale pointe le bout de son nez avec la vaccination, beaucoup demeurent frileux à l’idée de se faire la bise ou se serrer la main. Pour éviter ces moments d’embarras, certaines entreprises américaines ont mis en place un “code couleur spécial Covid-19.” Le Wall Street Journal a notamment enquêté sur ce phénomène.
Le concept est simple: à l’entrée d’un événement, chacun peut se munir d’un bracelet, autocollant, lacet ou autre accessoire aux couleurs vives pour indiquer aux invités son rapport aux gestes de socialisation. Un panneau d’affichage situé à l’entrée de la salle de réception indique précisément le code couleur à respecter, celui-ci étant calqué sur le modèle des feux de circulation.
Vert, jaune, rouge
Le vert signifie que vous êtes open à deshugs (se serrer dans les bras). Il s’agit du niveau le plus élevé de contact physique. A contrario, le rouge signifie qu’il est interdit de vous approcher à moins d’un mètre de distance: “non merci les microbes”. Les jaunes, plus indécis, sont ambivalents. Ils peuvent agir en rouge autour de certains invités et en vert autour d’autres, mais ils préfèreront davantage un contact du coude pour saluer leurs pairs.
Les dirigeants de la Chambre de commerce de Virginie ont décidé de classer temporellement les trois types de comportements, “Les verts sont encore en 2019”, “les jaunes sont perplexes depuis 2020″, et enfin “les rouges, on les réveillera en 2022.”
Certains décident même de porter les trois couleurs, puis s’adaptent aux gens qu’ils croisent dans la soirée. “Je regarde ce que les autres ont sur leur poignet et selon ce qu’ils portent, je m’adapte: hug, poignée de main ou salut de loin”, témoigne auprès du Wall Street Journal, Meghan Dunn, directrice de la Savannah Airport Commission, qui a eu l’occasion d’expérimenter ce système lors d’une conférence.
Certaines entreprises ont aussi commencé à mettre en œuvre ce système “rouge-jaune-vert”, pour le “bien être et le respect” des personnes travaillant en présentiel. Et certains les utilisent même à des occasions plus festives, à l’occasion de mariages par exemple. Mais selon Brynn Swanson, organisatrice de mariage à Denver, “après quelques verres, tout le monde finit par s’embrasser de toute façon”, indique-t-elle aux journalistes du Wall Street Journal.
Une distance amenée à durer?
Après plus d’un an de distanciation sociale, le fait de retourner dans les bureaux, salons professionnels mais aussi aux mariages peut en effrayer certains. Nos besoins et envies individuels ne sont plus les mêmes après une longue période de socialisation interrompue, ou du moins perturbée.
Cette phase transitoire remplie d’hésitation est-elle amenée à durer? Pour Marie-Claire Villeval, économiste et directrice de recherche interrogée parLe HuffPost, en mai dernier, il s’agit d’un scénario à envisager.
Pour Fanny Parise, anthropologue et docteure en socio-anthropologie contactée parLe HuffPost, cette crise aura un impact sur nos relations sociales et sur nos rites de socialisation. “Les changements seront plus importants que l’on ne le croit: on doit réapprendre des gestes et des rites de salutation, mais personne ne sait vraiment ce qu’il faut faire”, explique-t-elle. Et d’ajouter: “on ne redevient jamais vraiment la même personne après une crise généralisée et collective.” Réponse dans les prochains mois.
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