Avant "Le Serpent", Tahar Rahim et Charles Sobhraj avaient déjà un lien

SÉRIES - À la croisée du “true crime” et du thriller, la série “Le Serpent” disponible sur Netflix depuis ce vendredi 2 avril, risque de captiver les sériephiles. Et pour cause, les huit épisodes coproduits par la BBC expliquent l’histoire...

Avant "Le Serpent", Tahar Rahim et Charles Sobhraj avaient déjà un lien

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Tahar Rahim dans le rôle de Charles Sobhraj pour la série

SÉRIES - À la croisée du “true crime” et du thriller, la série “Le Serpent” disponible sur Netflix depuis ce vendredi 2 avril, risque de captiver les sériephiles. Et pour cause, les huit épisodes coproduits par la BBC expliquent l’histoire (vraie) de Charles Sobhraj, incarné par un Tahar Rahim glacial et manipulateur. Ce tueur en série français est l’auteur de nombreux meurtres de touristes en Asie du Sud-Est dans les années 1970.

Se faisant passer pour un négociant en pierres précieuses, Charles Sobhraj et sa compagne Marie-Andrée Leclerc (Jenna Coleman) voyagent à travers la Thaïlande, le Népal et l’Inde entre 1975 et 1976, commettant en chemin une série de crimes sur le “Hippie Trail” asiatique. Leur mode opératoire? Se lier d’amitié avec des “backpackers” avides d’aventure puis les droguer pour leur dérober argent et bijoux, et finalement les tuer.

Prendre les traits d’un serial killer encore incarcéré aujourd’hui au Népal alors que de nombreux protagonistes de l’affaire et familles de victimes sont toujours de ce monde pourrait être un terrain dangereux pour un acteur. Mais si Tahar Rahim a immédiatement accepté ce rôle, c’est parce qu’il avait un lien particulier avec l’histoire de Charles Sobhraj.

“Après avoir lu ce livre, je me suis dit: ‘Je veux jouer ce gars’”

“J’avais 16 ans lorsque mon frère lisait ce livre - ce gros livre épais près de son lit, et il était tellement dedans. C’était The life and crimes of Charles Sobhraj... alors je l’ai lu aussi, et il m’a fasciné”, se souvient le comédien de 39 ans dans les notes de production de la série. “Je crois qu’en tant qu’être humain, nous sommes fascinés par - dans ce cas - les tueurs, mais aussi par le mal en général. C’est autant de la fascination que de la répulsion. J’étais un jeune homme qui voulait être acteur et après avoir lu ce livre, je me suis dit: ‘Je veux jouer ce gars’.”

Sorti en 1979, ce livre signé par Richard Neville et Julie Clarke est l’un des ouvrages de référence sur la vie Charles Sobhraj. Les deux journalistes australiens ont mené une enquête fouillée et notamment entrevueé le tueur en série alors qu’il était en attente de son procès en Inde deux ans plus tôt, un entretien au cours duquel il livre toute une série de détails sordides sur ses crimes.

La bande-annonce de la série “Le Serpent” avec Tahar Rahim et Jenna Coleman:

Il y a quelques années de ça, au moment de rencontrer les coproducteurs Tom Shankland et Richard Warlow pour ce rôle, le Français leur a parlé de cette lecture adolescente et de son envie de jouer Charles Sobhraj. Avant de découvrir sur le tournage que les deux hommes n’avaient pas su dire s’il disait vrai ou non... “Quand j’en ai rediscuté avec Tom récemment, il m’a dit qu’il ne savait pas si j’avais menti ou non, mais qu’il s’était dit: ’Ce gars est notre Charles, parce qu’on ne sait jamais s’il ment ou non, mais on le croit.′ Mais je ne mentais pas!”, explique Tahar Rahim.

Le réalisateur Tom Shankland avait quant à lui brièvement entendu causer de l’histoire de Charles Sobhraj lors d’un voyage au Népal, à l’époque où il perpétrait ses crimes. Mais il n’avait pas intégré la réalité de son parcours meurtrier. Ce n’est que quelques années plus tard, en se remémorant ce souvenir, qu’il est tombé sur le même livre, The life and crimes of Charles Sobhraj

“Je ne pouvais pas croire ce que je lisais! Il y avait tellement de choses dans cette histoire qui m’intriguaient... Sobhraj évidemment, Marie-Andrée et Ajay, mais aussi les esprits poignants, et aventuriers de ses victimes, et bien sûr, le remarquable, calme et héroïsme de personne comme Herman, Angela et Nadine”, détaille le Britannique.

Car le point de la vue de la série n’est pas uniquement du côté de Charles Sobhraj, qui a en grande partie orchestré la construction de sa légende à travers les nombreuses entrevues qu’il a données à la télévision, dans des livres ou des documentaires. “Le Serpent” fait le pari de se placer aussi et surtout du point de vue du diplomate hollandais Herman Knippenberg et de sa femme de l’époque Angela, qui ont mené une enquête périlleuse lorsque la police thaïlandaise rechignait à s’en mêler. Toujours vivants aujourd’hui, tous deux ont largement raconté ces événements en détail aux créateurs de la série.

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