Avant les débats sur le pass sanitaire à l'Assemblée, la gauche partagée

POLITIQUE - La convergence des luttes à gauche ne semble pas être pour tout de suite... du moins en ce qui concerne l’extension du pass sanitaire. À la suite du discours d’Emmanuel Macron annonçant son extension, de nombreuses réactions se...

Avant les débats sur le pass sanitaire à l'Assemblée, la gauche partagée

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Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière à l'Assemblée nationale, le 11 mai 2021.

POLITIQUE - La convergence des luttes à gauche ne semble pas être pour tout de suite... du moins en ce qui concerne l’extension du pass sanitaire. À la suite du discours d’Emmanuel Macron annonçant son extension, de nombreuses réactions se sont fait entendre du côté des oppositions, notamment à gauche. Et elles étaient diverses.

Du côté de la France insoumise, on s’oppose à “une mesure disproportionnée” décidée sans l’aval du Parlement. “Comme depuis le début de la crise sanitaire, Emmanuel Macron prend des mesures attentatoires aux libertés. Le monarque décide seul et compte que sa majorité causementaire applique sans discuter les ordres présidentiels”, ont ainsi dénoncé les Insoumis dans un communiqué diffusé ce lundi 19 juillet. 

“Monarchie absolue” et “inégalités”

Appelant à manifester samedi contre le pass sanitaire, le député de la France insoumise François Ruffin avait également déploré que la population soit “ballottée au gré des décisions d’un seul homme”. Des critiques qui résonnent avec celles de Jean-Luc Mélenchon, qui dénonce de son côté un “abus de pouvoir” de la part du président de la République. 

Un constat partagé aussi par la candidate EELV à l’élection présidentielle, Sandrine Rousseau, qui a pointé “une espèce d’overdose d’autoritarisme” sur RTL. “Aujourd’hui il y a besoin de ne pas utiliser que l’autoritarisme pour imposer une politique de santé publique qui est indispensable” a t-elle estimé. 

L’eurodéputée EELV Michèle Rivasi était même allée plus loin en comparant l’extension du pass sanitaire à un “apartheid”, avant de se faire taper sur les doigts par son propre parti qui a jugé la comparaison “indigne”.

Autre critique, l’atteinte à l’égalité de l’accès aux soins. “Le problème de la vaccination est aussi social. Les plus favorisés se vaccinent davantage. Il faut résoudre les inégalités devant l’accès aux soins. Il n’est pas normal qu’on attende encore les centres de vaccination de proximité dans tous les quartiers populaires”, a notamment pointé le député insoumis Alexis Corbière, élu en Seine-Saint-Denis.

Un avis également partagé par Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, pour qui “la carte de la vaccination recoupe malheureusement celle des inégalités, de la fracture numérique, de l’accès aux services publics. La campagne de vaccination doit aller au plus près des habitants”.

“Obligation vaccinale”

Au sein du Parti communiste, les annonces sanitaires n’ont pas été reçues avec la même animosité, volet social excepté. À la suite des annonces d’Emmanuel Macron, Marie-George Buffet louait dans un billet sur Facebook la vaccination de masse, grâce à laquelle “de graves maladies ont été éradiquées comme la variole ou la polio”, rappelant que “cela est passé par la vaccination obligatoire de onze vaccins en France”. Et l’ancienne ministre de poursuivre: “Se vacciner, c’est agir pour l’intérêt général et pour les libertés individuelles, rendre le vaccin obligatoire serait pour moi une avancée”.

Du côté du PS, on penche davantage pour la vaccination obligatoire que pour le pass sanitaire “tel que proposé par le gouvernement”. Dans un communiqué commun, députés et sénateurs socialistes indiquent que si le gouvernement maintient l’extension du pass, ils saisiront le Conseil constitutionnel, à l’instar de la droite sénatoriale et des députés LFI.

Pour autant, pas question de freiner la progression vaccinale. “Face à la progression du variant qui fait peser le risque de reconfinement, il nous paraît important de franchir une nouvelle étape avec la vaccinaton obligatoire contre le Covid sauf contre-indication médicale. Nous proposons que cette obligation soit progressive et entre en vigueur au 1er octobre”, écrivent les élus PS. 

En attendant son entrée en vigueur, les débats à l’Assemblée nationale risquent d’être vifs ce mardi 20 juillet, alors que le projet de loi doit être présenté en fin de journée en commission, puis dans l’hémicycle mercredi.

À voir également dans le HuffPost: À Chypre, les anti-vax saccagent une chaîne de télévision.