Avec “Better Lucky Than Beautiful”, Bingo Club pourrait décrocher le gros lot

Amoureux des climats soft rock et du grain Super 8, Martin Rousselot est un sacré tricheur au bingo. Sa ruse : cocher toutes les cases en même temps. Et enclencher dans nos souvenirs pop, récents ou ancestraux, le mode shuffle comme on mélange...

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Amoureux des climats soft rock et du grain Super 8, Martin Rousselot est un sacré tricheur au bingo. Sa ruse : cocher toutes les cases en même temps. Et enclencher dans nos souvenirs pop, récents ou ancestraux, le mode shuffle comme on mélange les chiffres à tirer.

Réminiscence ici de Dean Blunt (ces chœurs qui rappellent les contrepoints de Joanne Robertson), là de Christophe (Ma chèvre et sa dolce vita de mélodie), quand sa salle de jeux, hantée à la manière des meilleurs John Maus, réverbère nombre d’échos. Si le panorama est foisonnant, Better Lucky Than Beautiful s’ouvre sur l’impression de nudité dans laquelle nous laissait la fin du EP Separated (2020).

Impossible à figer

Le tricheur nous dépouille, et ce dépouillement n’est pas sans rappeler les beautés du catalogue Cherry Red circa 1983. Les vapeurs impressionnistes cachent de fins arrangements, les recouvrent comme pour mieux les dévoiler, entre effets Koudlam sur Y Generation et l’alanguissement canonique du Velvet de Sunday Morning. Bingo Club signe un 1er album dont la matière éclatée flotte, tournoie, à la fois infiniment reconnaissable et pourtant impossible à figer, à fixer. En tacle, un ultime coup fourré : l’album s’achève sur un tube à danser hilare et inquiet, l’extraordinaire Foot, sur fond de visions comico-acides et de ballon rond. Laissant le stade entier acclamer debout la belle victoire des tricheurs.

Better Lucky Than Beautiful (Fuzo/The Pusher). Sortie le 24 février.