Avec “Desire, I Want to Turn Into You”, Caroline Polachek chante la pop du futur

“Welcome to my island/See the palm trees, wave in the wind/Welcome to my island/Hope you like me, you ain’t leaving”, chante Caroline Polachek en ouverture de son deuxième album, Desire, I Want to Turn Into You. Mais comment imaginer quitter...

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“Welcome to my island/See the palm trees, wave in the wind/Welcome to my island/Hope you like me, you ain’t leaving”, chante Caroline Polachek en ouverture de son deuxième album, Desire, I Want to Turn Into You. Mais comment imaginer quitter là l’autrice-compositrice-interprète d’un des disques les plus attendus de la saison et même de l’année ?

Quatre ans après Pang (2019), son brillant 1er effort solo paru l’année avant la pandémie, l’ex-chanteuse de Chairlift est devenue l’une des artistes les plus en vue de son époque, après laquelle tout le monde court pour duettiser. D’Oneohtrix Point Never à Charli XCX, de Christine and the Queens à Flume, la New-Yorkaise trentenaire rallie absolument tous les suffrages, toutes les sensibilités, toutes les appétences.

En choisissant de distiller cinq singles de l’album en dix-huit mois d’intervalle, Caroline Polachek a fait entendre la palette de sa pop moderne XXL, ne s’interdisant ni la guitare flamenco de l’éclatant hit Sunset ni même la… cornemuse du controversé Blood and Butter, un instrument qu’on pensait seulement réserver à The Corrs (dont elle avait repris Breathless, comme quoi elle a de la suite dans ses idées).

Insaisissable donc passionnante


De la même manière, sur le seul morceau à featuring (Fly to You), elle a refusé de choisir entre Grimes et Dido, l’expérimental et le mainstream, l’attendu et l’inattendu. Pour tout dire, on avait complètement oublié Dido depuis sa scie planétaire de 2000, Thank You, samplée par Eminem sur son single Stan. On parie d’ailleurs que c’est pour ces deux raisons qu’elle a fait appel à la Londonienne FM, pour mieux la croiser avec la Canadienne perchée. Insaisissable donc passionnante, Caroline Polachek n’est jamais là où l’on attend, s’échappant à chaque fois du style musical du précédent single pour mieux rebondir sur le suivant et surprendre, voire déstabiliser, ainsi l’auditoire… L’enchaînement de l’aventureux Bunny Is a Rider à l’entêtant Billions, du rayonnant Sunset au programmatique Welcome to My Island ou au déstabilisant Blood and Butter constituerait un blind-test idoine.

Puisque même la voix de l’Américaine peut, selon les plages, évoquer moult consœurs d’horizons divers : Charli XCX (Welcome to My Island), Feist (Pretty In Possible), Shakira (Sunset), Elizabeth Fraser (Crude Drawing Of An Angel), Haim (I Believe), Björk (Hopedrunk Everasking), Kate Bush (Butterfly Net), etc.

Révolution solaire

Avec Desire, I Want to Turn Into You, ambitieux et rayonnant successeur de Pang, Caroline Polachek affirme son propre terrain d’expression artistique, entre tubes évidents, ballades syncrétiques et morceaux hybrides. Elle parvient ainsi à universaliser son répertoire pop, tout en le distordant dans d’aventureux partis pris de productionon retrouve d’ailleurs au générique de l’album quelques-unes des plus fines têtes chercheuses de l’époque : Dan Nigro, Danny L Harle, A. G. Cook, Jim-E Stack et l’incontournable Sega Bodega, cosignataire du tubesque Sunset pour leur toute 1ère et millésimée collaboration. Caroline Polachek ou la révolution solaire permanente.

Desire, I Want to Turn Into You (Perpetual Novice/The Orchard). Sortie digitale le 14 février, sortie physique le 14 avril. Concert le 18 février à Paris (Salle Pleyel).