Avec "Devoirs faits", les étudiants rémunérés pour de l’aide aux devoirs dans les collèges

ÉDUCATION - L’objectif est double. Lutter contre le décrochage scolaire des collégiens et rescaper les étudiants en détresse financière. Entré en vigueur le 6 novembre 2017, le dispositif “Devoirs faits” permet aux collégiens de bénéficier...

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Entré en vigueur le 6 novembre 2017, le dispositif “Devoirs faits” est désormais élargi aux étudiants

ÉDUCATION - L’objectif est double. Lutter contre le décrochage scolaire des collégiens et rescaper les étudiants en détresse financière. Entré en vigueur le 6 novembre 2017, le dispositif “Devoirs faits” permet aux collégiens de bénéficier d’une aide aux devoirs gratuite, personnalisée et adaptée.

Jusqu’à présent, seuls les professeurs volontaires et les assistants d’éducation pouvaient dispenser des heures d’aide aux devoirs dans les collèges. Mais depuis ce lundi 10 mai, les étudiants sont également concernés par la mesure. “Nous avons décidé d’ouvrir le dispositif aux étudiants”, a annoncé Nathalie Élimas, secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire au journal Le Parisien. Et d’ajouter: “il ne s’agit pas de favoriser qui que ce soit, mais de faire appel à des jeunes connus pour leur engagement, afin de faire réussir le projet.”

15,99 euros brut de l’heure

“Ces 25.000 étudiants ne sont pas choisis au hasard. Ils ont déjà de l’expérience dans le mentorat au sein d’associations comme ‘Cordées de la réussite’ par exemple”, explique Alexis Torchet, secrétaire national Sgen-CFDT en charge de la politique éducative. Les étudiants sélectionnés seront payés 15,99 euros brut soit environ 12 euros nets par heure. 

25.000 d’étudiants tuteurs, cela équivaut à moins d’1% de la population étudiante. Mais pour la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire: “c’est une belle jauge. Il s’agit d’une 1ère mouture qui, si elle réussit, peut être élargie et pérennisée.”

“Sur le fond c’est intéressant, mais on peut y émettre quelques réserves. Il s’agit d’une décision largement improvisée. À ce stade, aucune circulaire n’a été portée à la connaissance de chefs d’établissements. Le dispositif intervient très tardivement, et dans un contexte où les collèges doivent gérer la campagne d’autotests et l’enseignement à distance”, commente Alexis Torchet. 

“1883 postes d’enseignants seront supprimés à la rentrée prochaine, les classes sont bondées, les connaissances sont fragilisées… Cette mesure est surprenante en ce qu’elle ne répond pas aux enjeux de la période”, indique Sophie Venetitay, professeure d’économie et porte-parole du Snes-FSU. 

Le programme “Devoirs faits” était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. L’objectif sous-jacent étant de réduire les inégalités d’accès à l’éducation entre les familles. Le dispositif prévoit une heure par jour d’accompagnement, soit quatre heures d’aide aux devoirs par semaine aux élèves des 7100 établissements concernés.

“Encore une fois, on nous apprend les nouvelles dans la presse”

“Nous sommes favorables à la salarisation des étudiants, et à l’entraide que permet une telle mesure. Néanmoins, il devrait y avoir des formations au préalable. C’est un pas de plus contre la précarité étudiante, mais il reste encore beaucoup à faire”, estime quant à elle Maryam Pougetoux, vice-présidente de l’UNEF. 

“La semaine dernière, des collègues m’annonçaient que le dispositif ‘Devoirs faits’ allait être supprimé par manque de financement. Et aujourd’hui, on nous apprend que le dispositif est élargi aux étudiants. Encore une fois, on nous apprend les nouvelles dans la presse”, conclut Sophie Venetitay. 

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