Avec le Covid-19, la pollution aux particules fines a chuté dans 84% des pays en 2020
ENVIRONNEMENT - Les trois-quarts des pays ont connu en 2020 une pollution excessive aux micro-particules, responsable de nombreux décÚs prématurés, malgré une baisse significative des activités polluantes due à la pandémie de Covid-19, selon...
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ENVIRONNEMENT - Les trois-quarts des pays ont connu en 2020 une pollution excessive aux micro-particules, responsable de nombreux décÚs prématurés, malgré une baisse significative des activités polluantes due à la pandémie de Covid-19, selon un rapport publié ce mardi 16 mars.
Au total, 84% des pays ont connu une baisse des niveaux de pollution de lâair aux particules fines PM2,5 (infĂ©rieures Ă 2,5 micromĂštres) selon ce rapport, compilĂ© par la branche de recherche de la sociĂ©tĂ© suisse IQAir et Greenpeace Ă partir de donnĂ©es de stations de surveillance terrestres, pour les deux tiers opĂ©rĂ©es par des institutions publiques.
Mais sur 106 pays avec des donnĂ©es disponibles, seuls 24 respectaient les normes de lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS) pour ces particules dont le diamĂštre correspond Ă un trentiĂšme dâun cheveu humain. Cette petitesse leur permet de pĂ©nĂ©trer dans le systĂšme sanguin via les poumons, entraĂźnant asthme, cancers des poumons ou maladies cardiaques.
La majoritĂ© des sept millions de morts prĂ©maturĂ©es Ă travers le monde attribuĂ©es par lâOMS Ă la pollution de lâair sont causĂ©es par les PM2,5, issues des tempĂȘtes de sable, des feux de forĂȘt, de lâagriculture, de lâindustrie et de la combustion dâĂ©nergies fossiles.
âDe nombreuses rĂ©gions du monde ont connu des amĂ©liorations inĂ©dites, mais temporaires, de leur qualitĂ© de lâair en 2020, les restrictions dues au Covid ayant entraĂźnĂ© une baisse brutale de la consommation dâĂ©nergies fossilesâ, a soulignĂ© Lauri Myllyvirta du Centre de recherches sur lâĂ©nergie et lâair (CREA), qui a Ă©galement collaborĂ© Ă lâĂ©tude.
Pour cet analyste, citĂ© dans un communiquĂ©, cette baisse a permis âdâĂ©viter des dizaines de milliers de dĂ©cĂšsâ dans le monde. Des Ă©tudes ont par ailleurs suggĂ©rĂ© quâune exposition Ă la pollution de lâair accroit la vulnĂ©rabilitĂ© au Covid-19 et favorise peut-ĂȘtre la circulation du virus.
LâAsie, continent le plus touchĂ© par les particules
Cette amĂ©lioration de la qualitĂ© de lâair en 2020 a dĂ©jĂ Ă©tĂ© constatĂ©e dans de nombreuses Ă©tudes rĂ©gionales, ainsi quâune remontĂ©e de la pollution avec la levĂ©e ou lâassouplissement des restrictions.
Comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, lâAsie du Sud et de lâEst ont Ă©tĂ© les rĂ©gions les plus affectĂ©es par les PM2,5 en 2020: le Bangladesh, lâInde et le Pakistan concentrent 42 des 50 villes les plus polluĂ©es au monde, 49 sur 50 si on y ajoute la Chine, oĂč 86% des villes mesurĂ©es ont pourtant enregistrĂ© une amĂ©lioration globale.
Parmi les capitales, New Delhi Ă©tait la plus polluĂ©e (comme en 2019), avec plus de huit fois la dose maximale recommandĂ©e par lâOMS. Suivent Dacca, Oulan Bator, Kaboul et Doha. Islamabad est 11e, PĂ©kin 15e.
Ă lâautre extrĂ©mitĂ© du tableau, Stockholm, Helsinki et Wellington sont les capitales les moins affectĂ©es.
Rare exception Ă la baisse mondiale, les Etats-Unis ont enregistrĂ© une augmentation moyenne de 6,7% de la pollution aux PM2,5, attribuĂ©e aux mĂ©ga-feux qui ont notamment ravagĂ© le nord-ouest du pays. Au point que 38% des villes amĂ©ricaines Ă©tudiĂ©es nâont pas respectĂ© les normes OMS en 2020, contre 21% en 2019.
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