Avec le sanglant “Night of the Hunter”, les Libertines se muent en conteurs
Le Lac des cygnes version western. Ainsi pourrait-on décrire l’ouverture de Night of the Hunter, échappée noctambule et obscure menée par The Libertines. Le groupe, qui a fait son grand retour il y a de cela deux mois avec Run Run Run, dévoile...
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Le Lac des cygnes version western. Ainsi pourrait-on décrire l’ouverture de Night of the Hunter, échappée noctambule et obscure menée par The Libertines. Le groupe, qui a fait son grand retour il y a de cela deux mois avec Run Run Run, dévoile ainsi un second single – tout en sonorités nébuleuses et presque inquiétantes. Une guitare acoustique commence par y retentir, ne tardant pas à être rejointe par les notes du célèbre thème de Tchaïkovski.
Atmosphère énigmatique et cloches résonnant çà et là, la voix de Pete Doherty – profonde et restée intacte – se déploie sur un instrumental d’abord dépouillé, puis gagné d’un habillage sonore vaporeux fait de violons, basse et discrètes percussions.
La fuite d’un criminel d’un soir
Le clip qui accompagne le morceau, une réalisation d’Alexander Brown, est une sorte de micro-thriller nocturne donnant tout son sens aux paroles. On y suit la fuite d’un criminel d’un soir, visiblement effrayé par son propre accès de violence tout comme par la course-poursuite en cours.
S’il n’est pas tatoué du triptyque “amour”, “haine” et “ACAB”, comme le chante pourtant Doherty, le garçon tente d’échapper (avec un certain effroi) aux “lumières clignotantes” et aux “sirènes qui sonnent”. Et tandis qu’elles flamboient dans la nuit et rattrapent leur cible, lui s’adonne à une ultime danse.