Avec le variant Delta, les masques ne sont pas prêts de disparaître

SANTÉ - Tombé, mais pas encore enterré. Depuis le 17 juin, le masque n’est plus obligatoire en extérieur, “sauf exception”, précisait Jean Castex au moment de l’annonce. Mais depuis, les “exceptions” se multiplient. Les Pyrénées-Orientales...

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Les Etats-Unis le recommandent à nouveau aux vaccinés en intérieur, 24 départements français l'impose en extérieur... le masque, porté ici par deux touristes dans les Pyrénées-Atlantiques, fait-il déjà son grand retour?

SANTÉ - Tombé, mais pas encore enterré. Depuis le 17 juin, le masque n’est plus obligatoire en extérieur, “sauf exception”, précisait Jean Castex au moment de l’annonce. Mais depuis, les “exceptions” se multiplient. Les Pyrénées-Orientales ont été les 1ers à l’imposer à nouveau, le 17 juillet. Le retour du masque concerne désormais 24 départements français, particulièrement affectés par le coronavirus. 

Avec ses 18.000 nouvelles contaminations journalières en moyenne, le variant Delta force de plus en plus de préfets et de maires à reculer. Très contagieux, ce variant pourrait à terme imposer le masque à l’échelle nationale. C’est une des mesures envisagées par l’Institut Pasteur, dans ces dernières modélisations pour éviter que la quatrième vague de Covid-19 ne submerge l’hôpital public en septembre. 

Pour l’instant le masque rhabille surtout nos sourires à l’extérieur. Paradoxal: à l’air libre, le risque de contamination est beaucoup plus faible. Environ 6 à 10% des cas détectés le sont en extérieur, selon les différentes études publiées depuis le début de l’épidémie. La mesure pourrait surtout rendre les Français plus vigilants, et renforcer l’application d’autres gestes barrières, une autre solution avancée par l’Institut Pasteur pour réduire le pic de la quatrième vague.

Quand Véran envisageait la fin du masque

Si Delta continue à circuler autant, un retour du masque en intérieur est envisageable. C’est là où il est le plus utile. Envisagée dès le 13 juillet par Olivier Véran, la fin du masque pour les détenteurs du pass sanitaire a provoqué un tollé chez les scientifiques. Alain Fischer, le “monsieur vaccin” du gouvernement ou encore l’épidémiologiste Dominique Costagliola étaient notamment contre. 

“Lever l’obligation du port du masque en pleine vague Delta serait une lourde erreur à chaque fois que les contrôles du pass sanitaire ne sont pas réalisés de manière rigoureuse, et en l’absence de sanctions fortes en cas de violation de tous types”, détaillait l’épidémiologiste Antoine Flahault, sur Twitter. 

Les clusters malgré le pass sanitaire et les affaires de fraude de ces deux dernières semaines illustrent les propos d’Antoine Flahault. D’autant plus qu’il existe toujours un risque que les personnes testées négatif se révèlent positives quelques heures après. Ou que les vaccinés transmettent le virus. Surtout si le schéma vaccinal n’est pas complet ou si l’individu est immunodéprimé. 

Ce risque, infime à l’échelle de l’individu, mais conséquent à l’échelle d’une nation, justifie déjà le retour du masque aux États-Unis, pour les vaccinés, en intérieur. Le Centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) est revenu sur ses recommandations ce mardi 27 juillet, face à l’explosion des cas outre-Atlantique.

Le vaccin efficace contre Delta, mais...

“La charge virale des personnes infectées le variant Delta est comparable à celles des vaccinés, dans les rares cas où ils tombent eux aussi malades”, précise Rochelle Walensky, directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), en conférence de presse

Les vaccins restent très efficaces contre les formes graves du Covid-19 (de l’ordre de 80% après deux doses, face à Delta, selon les données de Public Health England). Ils réduisent drastiquement le nombre d’infections, mais lorsque cela arrive, les chances de transmettre le coronavirus sont alors (et uniquement à ce moment-là) comparables.

D’autres pays ont préféré faire marche arrière. Dès le 6 juillet dernier, le Conseil scientifique alertait sur le fait qu’Israël avait déjà rétabli le port du masque “dans les lieux publics fermés”, alors que la campagne vaccinale locale est une des plus avancées au monde... Au bal du Covid-19, le masque mène encore la danse. 

À voir également sur Le HuffPost: ce que dit l’étude de l’Institut Pasteur citée par Macron qui décrit la 4e vague