Avec “Liberosis”, Canblaster unit à merveille dancefloor et musique de film
Présentés dans les années 2010 comme les quatre chevaliers de l’électronique, sauveurs d’une French Touch 2.0 aux couleurs fluokid, le groupe Club Cheval (Canblaster, Myd, Panteros666 et Sam Tiba) n’aura pas réussi, avec un seul album sous...
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Présentés dans les années 2010 comme les quatre chevaliers de l’électronique, sauveurs d’une French Touch 2.0 aux couleurs fluokid, le groupe Club Cheval (Canblaster, Myd, Panteros666 et Sam Tiba) n’aura pas réussi, avec un seul album sous le coude (Discipline, 2016), à relever le défi qui l’attendait, à savoir bousculer la club music dans ses certitudes. Après le succès critique et public de Myd, c’est au tour de Canblaster de relever la tête avec un album-concept ambitieux. Soit Liberosis, un triptyque en hommage aux synthés modulaires, la dernière passion de celui qui fut l’enfant prodige des logiciels de composition.
Exploration des arcanes de la drum’n’bass, du UK garage et du breakbeat, cet opéra électronique déploie son univers fantasque et grandiloquent sous la forme de plages cinématographiques inquiétantes, de vocaux fantomatiques et de beats décalés. Liberosis dessine les contours d’un R&B futuriste et dystopique qui évoque autant le psychédélisme post-liquide des débuts de l’ambient house, façon Future Sound of London, que les ambiances jungle éthérées de LTJ Bukem.
Un pied de nez à l’époque
Au final, ce disque de Canblaster s’apparente à un reset des mutations fascinantes de la club music des nineties, passé au crible de l’emphase cinématique des productions actuelles, mais surtout à un pied de nez à l’époque tic et toc qui nous répète ad libitum que le format album est désormais mort et enterré.
Liberosis (Anima63/Believe). Sortie le 19 avril. En concert à Rock en Seine, Saint-Cloud, le 25 août.