Avec “Other You”, Steve Gunn signe un troisième album lumineux
C’est l’un des secrets les mieux gardés de l’indie folk américain. Et pourtant, lorsqu’on passe en revue ses nombreuses collaborations et sa discographie personnelle alimentée sans relâche depuis plus de dix ans, Steve Gunn est loin d’endosser...
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C’est l’un des secrets les mieux gardés de l’indie folk américain. Et pourtant, lorsqu’on passe en revue ses nombreuses collaborations et sa discographie personnelle alimentée sans relâche depuis plus de dix ans, Steve Gunn est loin d’endosser le rôle du parfait folkeux anonyme.
Guitariste virtuose rompu au finger-picking, ancien homme de main de son ami Kurt Vile, originaire lui aussi de Philadelphie, au sein des Violators, moitié de quelques projets parallèles friands d’improvisations et songwriter chevronné à force d’enchaîner les albums en solitaire, Gunn n’a eu de cesse de mettre à profit son talent reconnu, sans jamais totalement parvenir à sortir de l’ombre. Enregistré sous le soleil de la Californie, Other You, son troisième LP sur le label Matador, pourrait donc bien changer la donne.
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Après la sortie en 2019 de The Unseen in Between, Steve Gunn renoue avec son acolyte Justin Tripp, qui apparaît notamment sur Way out Weather (2014), pierre angulaire du parcours solo de l’Américain. Ensemble, ils peaufinent des chansons inachevées et envisagent de les mettre en boîte jusqu’à ce que le Covid-19 ne vienne perturber le déroulé des événements. Au cours de cette interruption généralisée et autres confinements, les compositions sont revues et corrigées, voire totalement remaniées. Gunn décide alors de quitter son fief de Brooklyn pour les emmener dans d’autres directions. Fin 2020, il s’envole pour Los Angeles et atterrit dans le studio du barbu Rob Schnapf, coproducteur du Mellow Gold de Beck et de plusieurs disques d’Elliott Smith, où il s’entoure d’un groupe d’amis musiciens et de nombreux instruments peu entendus sur ses précédents disques.
ExpérimentationsFaçonné dans ce nouvel environnement propice aux expérimentations, Other You manipule les références comme il brouille les influences. Aussi libre que cohérent, il convie folk psychédélique, jangle pop, Krautrock et ambient, et déroule une fresque des plus radieuses, laissant autant échapper les vapeurs d’Halcyon Digest de Deerhunter (On the Way) que la mélancolie de Nick Drake.
Sous des notes de piano mesurées (Morning River), des nappes de synthé grandioses (Protection, Reflection) ou une pluie de harpes délicates (Sugar Kiss), le New-Yorkais d’adoption révèle davantage son sens indéniable de l’écriture. Il ne pouvait pas mieux en convenir : Steve Gunn a beau avancer à distance des projecteurs, il sait faire entrer la lumière.
Other You (Matador/Wagram). Sortie le 27 août.