Avec “Premonition”, White Lung reprend sa route punk existentialiste

Six ans après Paradise, on aurait pu croire que White Lung avait opté pour l’apaisement. Il y a eu l’accalmie due à la pandémie, la double grossesse de Mish Barber-Way et, visiblement, une difficulté psychologique à gérer les soubresauts d’un...

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Six ans après Paradise, on aurait pu croire que White Lung avait opté pour l’apaisement. Il y a eu l’accalmie due à la pandémie, la double grossesse de Mish Barber-Way et, visiblement, une difficulté psychologique à gérer les soubresauts d’un monde en rupture. Premonition n’abandonne pourtant en rien cette écriture nerveuse, voire virulente, menée par des guitares martelées, autoritaires.

D’Hysteric à Winter, elle n’est ici tracassée d’aucune extravagance, lui préférant cette vélocité sans retenue dont est capable la formation de Vancouver depuis It’s the Evil en 2010. Tel est le paradoxe de ce cinquième album : familier, porté par un ton immédiatement reconnaissable, mais profondément agité, animé par l’envie de nous apprendre le nihilisme, de nous encourager à conserver l’énergie furieuse des années adolescentes.

L’anxiété et le mauvais sang

Tout n’est pas parfait sur Premonition, loin de là, mais ces dix morceaux ont le mérite d’aborder des sujets trop longtemps délaissés par le punk : la maternité, la grossesse, le développement personnel, avant d’imaginer, comme sur Date Night, Dieu sous les traits d’un bad boy anarchiste.

Indocile, la voix de Mish Barber-Way retrouve dans cet univers introspectif une rage et une félinité qui siéent parfaitement à cette musique effrénée, empoisonnée par l’anxiété et le mauvais sang. Il est simplement dommage, et un peu lourd, que le rock soit ici limité à une succession de hurlements et de riffs excessifs.

Premonition (Domino/A + LSO/Sony Music). Sortie le 2 décembre.