Bayrou ne digère pas la censure sur les langues régionales
LANGUE - Le Béarnais en lui voit rouge. Le président du Modem et maire de Pau, François Bayrou, s’est élevé ce lundi 24 mai contre la décision du Conseil constitutionnel de censurer les dispositions de la loi Molac sur les langues régionales.Vendredi,...
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LANGUE - Le Béarnais en lui voit rouge. Le président du Modem et maire de Pau, François Bayrou, s’est élevé ce lundi 24 mai contre la décision du Conseil constitutionnel de censurer les dispositions de la loi Molac sur les langues régionales.
Vendredi, le Conseil constitutionnel avait retoqué partiellement cette proposition de loi en faveur des langues régionales avec la censure de l’“enseignement immersif” et de l’utilisation de signes diacritiques. Les “Sages” avaient toutefois donné leur feu vert aux nouvelles dispositions permettant la prise en charge financière par les communes de la scolarisation d’enfants suivant des enseignements de langue régionale.
“Rayer d’un trait de plume les décennies d’efforts réalisés pour transmettre ces langues qui appartiennent au patrimoine linguistique français est inconséquent, sans précédent et dangereux”, a déclaré à François Bayrou dans une entrevue à L’Express, estimant que “le président de la République doit s’emparer de cette question”.
De son côté, le Conseil constitutionnel redoute d’ouvrir la voie à des établissements scolaires dans lesquels la langue principale ne serait pas le français (mais plutôt le corse, l’occitan ou le basque) ou laisser apparaître des caractères typographiques non français sur les documents officiels.
Une “situation explosive” selon Bayrou
L’ancien Garde des Sceaux dénonce le “contresens” fait par le Conseil Constitutionnel sur le texte de l’article 2 de la Constitution où il est écrit que “la langue de la République est le français”. Car “cette disposition n’était en rien dirigée contre les langues régionales et, en fait, elle ne visait que l’outrancière domination culturelle de l’anglais”, rappelle-t-il.
Selon François Bayrou, en interdisant la méthode immersive dans l’enseignement public, on l’interdit aussi dans toutes les écoles sous contrat d’association. “Le risque est que n’importe quel recours sur la base de cette décision du Conseil constitutionnel peut condamner à mort ces écoles”, soutient celui qui fut aussi ministre de l’Éducation sous Jacques Chirac.
L’élu centriste dénonce une “situation explosive”, “car si l’on croit que les dizaines de milliers de parents et d’enseignants qui se battent pour ces écoles depuis 50 ans vont se laisser faire, on se trompe. (...) Ils ne laisseront pas faire cela, et moi non plus!”.
“De quel droit interdire une pédagogie qui existe depuis des décennies, qui a fait ses preuves et qui a trouvé un cadre légal accepté par tous?”, demande cet ardent défenseur du béarnais.
Dans la foulée de cette décision, plusieurs élus régionaux ont réclamé une modification de la Constitution. “Si la Constitution doit être changée, les causementaires ont les moyens de la changer”, assure aussi François Bayrou, qui estime qu’“on peut trouver une majorité sur ce point dans les deux assemblées (...) et atteindre la majorité des trois cinquièmes au Congrès”, même à moins d’un an de la présidentielle.
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