Belmondo et la Nouvelle Vague en 7 rôles clés

Décédé ce lundi 6 septembre, Belmondo aura, dans la seconde partie de sa carrière, été le corps mythique du cinéma d’action à la française. Mais avant de se spécialiser dans les films de genre, il a été révélé par la Nouvelle Vague. Sa silhouette...

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Décédé ce lundi 6 septembre, Belmondo aura, dans la seconde partie de sa carrière, été le corps mythique du cinéma d’action à la française. Mais avant de se spécialiser dans les films de genre, il a été révélé par la Nouvelle Vague. Sa silhouette toute faite de muscles tendus, ce corps d’athlète râblé mais toujours prêt à bondir, il l’aura prêté au cinéma de Godard, de Chabrol, de Truffaut, de Varda et de Resnais, dans un jeu qui se déployait aux antipodes de celui que proposait au même moment Jean-Pierre Léaud, antithèse de la masculinité de Bébel. L’un et l’autre avaient une certaine forme de gouaille en partage : mais l’un était le corps (Belmondo) et l’autre, le verbe (Léaud). Belmondo a tourné trois films avec Godard (et un court-métrage, Charlotte et son Jules, réalisé par JLG en 1958), deux avec Chabrol et un seul avec les suivant·es.

À double tour de Claude Chabrol (1959) 

Dans ce troisième film de Chabrol, Belmondo incarne Laszlo Kovacs, un jeune homme qui vient semer le trouble dans le village où il débarque avec l’intention de faire voler en éclats les conventions et la bienséance. 

À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960)

En 1960, la modernité cinématographique a un visage, et c’est celui de Belmondo, truant gouailleur et amant du personnage incarné par Jean Seberg dans un Paris en noir et blanc qui n’avait jamais été filmé de façon si alerte.  

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Une femme est une femme de Jean-Luc Godard (1961)

Troisième long-métrage de Godard, Une femme est une femme met aux prises Anna Karina, Jean-Claude Brialy et Jean-Paul Belmondo (et même Jeanne Moreau dans un rôle secondaire) dans un film qui se veut comme une nouveau pastiche post-moderne du cinéma américain, sauf que Godard délaisse le thriller pour la comédie romantique. 

Pierrot le fou de Jean-Luc Godard (1965)

C’est cette fois au capitalisme et à la publicité que Godard s’attaque. Le personnage de Pierrot, que Belmondo interprète à nouveau aux côtés d’Anna Karina, restera pour l’histoire du cinéma comme l’incarnation d’une révolte nihiliste et poétique contre la société de consommation. 

La Sirène du Mississipi de François Truffaut (1969)

C’est sans doute le plus grand rôle de Bébel. Ou en tout cas le plus surprenant et le plus audacieux. Celui où il délaissa un bref instant sa force naturelle pour se glisser dans la peau d’un amoureux en souffrance et tout en fragilité. Il est Louis, un riche propriétaire de La Réunion berné par une jeune femme incarnée par Catherine Deneuve. Leur face-à-face est sublime et donne lieu à la plus belle réplique de Belmondo, celle où il déclare à Deneuve que sa beauté est telle qu’elle est, pour lui, à la fois une joie et une souffrance. 

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Stavisky d’Alain Resnais (1974)

Huitième film de Resnais, Stavisky explique la vie du financier français d’origine russe coupable de détournement de fonds au centre de l’affaire Stavisky. Il est incarné par Belmondo. Mal reçu à Cannes, le film n’a pas fait autant d’entrées que les précédents films de la star. Déçu par cet accueil, Belmondo semble avoir réorienté sa carrière vers des films plus commerciaux à partir de cet échec. 

Les Cent et une nuits de Simon Cinéma d’Agnès Varda (1995)

Dans ce film tardif de la Nouvelle Vague, Belmondo apparaît aux côtés d’une brochette d’acteur·trices ahurissant·es (Piccoli, Mastroianni, Moreau, De Niro, Depardieu, Deneuve, Ardant, Bonnaire, Delon) qui incarnent chacun·e à leur façon, et le plus souvent très brièvement, le cinéma. Pour sa part, Jean-Paul est simplement Professeur Bébel.