Benoît Payan prévient Emmanuel Macron: "Faire un chèque" ne suffira pas pour aider Marseille
MARSEILLE - Depuis le début de l’été, Marseille est meurtrie par une “explosion” des règlements de comptes liés au trafic de drogue. Douze des quinze morts enregistrés depuis le début de l’année l’ont été au cours des deux derniers mois, a...
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MARSEILLE - Depuis le début de l’été, Marseille est meurtrie par une “explosion” des règlements de comptes liés au trafic de drogue. Douze des quinze morts enregistrés depuis le début de l’année l’ont été au cours des deux derniers mois, a rappelé lundi la procureure de Marseille Dominique Laurens.
Emmanuel Macron doit se rendre dans les prochains jours dans la deuxième ville de France et devrait y faire “un certain nombre d’annonces”, selon Benoît Payan.
Mais invité sur RTL ce mardi 24 août, le maire socialiste de Marseille a prévenu le président de la République: “Je n’attends pas du chef de l’État qu’il vienne à Marseille et qu’il fasse un chèque (...) Il faut se donner les moyens de mettre fin à cette gangrène et ça ne peut se faire que par une volonté féroce”.
L’édile, qui dit avoir affaire à “une mafia, un trafic international de stupéfiants”, souhaite aussi “taper” les trafiquants “là où ça les gêne, sur les armes et l’argent”.
“Emmanuel Macron a conscience qu’il ne faut pas faire un énième plan. Tout cela a échoué. Les promesses rendent les enfants joyeux, comme on le dit à Marseille”, déclare encore Benoît Payan.
Estimant que Marseille manquait encore de policiers, 800 selon lui, malgré de récents renforts d’une centaine de fonctionnaires de police, le maire a aussi appelé sur BFMTV à une “approche globale” des problèmes: “Il faut aussi donner des moyens à la justice, à l’Éducation nationale”.
“C’est un chantier qui dépasse largement les capacités d’une municipalité”
“Marseille est une des villes où il y a le moins de caméras de vidéoprotection” notamment dans les quartiers Nord, lui a rétorqué ce mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, se disant prêt à en financer “une très grande partie”.
“Il y a le chantier de l’école, il est éminemment important (...) et il y a aussi la rénovation urbaine, il y a les équipements sportifs, il y a les équipements culturels, il y a les équipements pédagogiques, et il y a tout le travail qu’on a besoin de faire autour de tout ce tissu qui s’est désagrégé à Marseille”, a aussi souligné le maire de Marseille sur BFMTV: “C’est un chantier qui dépasse largement les capacités d’une municipalité”.
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a promis ce mardi l’envoi de magistrats supplémentaires à Marseille. Interpellé sur le manque de ressources dans le troisième tribunal judiciaire de France (après Paris et Bobigny), le garde des Sceaux a assuré qu’il répondrait “favorablement” dans les jours qui viennent aux demandes “légitimes et nécessaires” de magistrats supplémentaires.
Éric Dupont-Moretti sur l'insécurité à Marseille: "Il n'y a pas de recette miracle" pic.twitter.com/OND7xtoJnd
— BFMTV (@BFMTV) August 24, 2021
La mort par balle, le 19 août, d’un adolescent de 14 ans sur un point de vente dans une des cités les plus pauvres de Marseille, puis, trois jours plus tard, trois nouveaux homicides, dont celui d’un homme de 27 ans, enlevé en pleine rue et brûlé vif dans le coffre d’une voiture, ont semé l’effroi ces derniers jours dans la ville phocéenne.
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