Bicentenaire de Napoléon: Ferrand appelle à commémorer Bonaparte sans "le réduire à de petits slogans"

HISTOIRE - Citant Lamartine, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a appelé ce mardi 4 mai à “accueillir le souvenir de Napoléon ‘avec recueillement, mais sans fanatisme’”, à la veille de la commémoration du bicentenaire de...

Bicentenaire de Napoléon: Ferrand appelle à commémorer Bonaparte sans "le réduire à de petits slogans"

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HISTOIRE - Citant Lamartine, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a appelé ce mardi 4 mai à “accueillir le souvenir de Napoléon ‘avec recueillement, mais sans fanatisme’”, à la veille de la commémoration du bicentenaire de sa mort, qui suscite la controverse.

“Sachons ne pas réduire les grandes dates et les grands hommes à de petits slogans”, a demandé Richard Ferrand dans une brève allocution avant les questions au gouvernement, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

“Sachons nous pencher sur notre passé avec mesure et discernement”, a-t-il complété. Richard Ferrand a toutefois reconnu que “le rétablissement de l’esclavage, à lui seul, entache gravement sa mémoire”. L’Empereur avait rétabli l’esclavage en 1802, aboli en 1794 par la Convention.

“L’homme du 18-Brumaire”

Le président de l’Assemblée a également dénoncé “l’homme du 18-Brumaire qui bouscula le Parlement” en signant la fin du régime politique du Directoire et celle de la Révolution française. 

Mais Richard Ferrand a salué quelques-unes des multiples créations de Napoléon Bonaparte, les lycées, la Cour des comptes, le Conseil d’État, la Légion d’honneur, le Code civil etc. “Nul ne règne innocemment, nul ne réforme un pays sans se faire des ennemis”, a observé ce macroniste historique. 

Dans le cadre des commémorations autour de la mort de l’empereur décédé le 5 mai 1821 en exil sur l’île de Sainte-Hélène, Richard Ferrand a fait exposer à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale les documents conservés au Palais-Bourbon, comme sa lettre d’abdication et le plan de son tombeau.

“Regarder en face” l’héritage de Napoléon

Mercredi 5 mai, à la date anniversaire de la mort de celui qui n’a cessé de déchaîner les passions, Emmanuel Macron prononcera un discours à l’Institut de France à Paris, dans lequel il va “regarder en face” l’héritage laissé par l’empereur.

200 ans après son décès, la figure du général révolutionnaire ou de l’empereur continue de susciter la controverse entre les députés. 

La présidente du RN Marine Le Pen a estimé sur RTL qu’il était l’“un des très grands personnages historiques” et a regretté “que le président de la République le commémore à la va-vite”.

″Ça a des significations de faire des commémorations officielles. Il y a quelque chose derrière, des valeurs que l’on veut mettre en avant. Je suis davantage favorable à ce qu’on fasse un travail d’histoire et d’historiens”, a au contraire fait valoir le député communiste Pierre Dharréville. 

“C’est bien de commémorer” mais il “ne faut pas chercher à cacher les ravages qu’ont fait (s)es guerres”, ni occulter le rétablissement de l’esclavage, “une ombre au tableau”, selon Olivier Becht (Agir).

fait partie de notre dossier “La mémoire en mouvement”. Alors qu’Emmanuel Macron affirme que “La France, elle ne déboulonne pas de statues”, Le HuffPost se plonge dans l’histoire de France et dans l’actualité pour interroger notre mémoire collective. 

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