Bigflo et Oli règlent leurs comptes avec Alkpote et Vald, dans un feat avec Alkpote

Discret depuis plusieurs mois,  le duo toulousain a fait son retour sur le morceau “Que du Buzz” en featuring avec Alkpote, présent sur son dernier projet, Ogre. Un morceau pur rap d’égotrip où Bigflo et Oli reviennent sur les déclarations...

Bigflo et Oli règlent leurs comptes avec Alkpote et Vald, dans un feat avec Alkpote

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Discret depuis plusieurs mois,  le duo toulousain a fait son retour sur le morceau “Que du Buzz” en featuring avec Alkpote, présent sur son dernier projet, Ogre. Un morceau pur rap d’égotrip où Bigflo et Oli reviennent sur les déclarations de Vald et Alkpote à leur sujet.

Parfois loin des codes traditionnels du rap, Bigflo et Oli jouissent depuis plusieurs années d’une image controversée dans la sphère du rap francais. Qualifié par certains comme relevant d’un rap trop “mainstream” ou “édulcoré”, le duo toulousain a mis du temps avant de s’imposer auprès de ses collègues artistes. Après des feats remarqués avec Guizmo, Kalash Criminel ou encore Médine, le duo s’intègre de plus en plus au sein de la scène rap. Bien que leurs univers soient diamétralement opposés, Bigflo et Oli ont réitéré l’expérience avec….Alkpote. Une surprenante connexion où les deux artistes règlent leur compte avec l’aigle royal.

La revanche des “meilleurs clichés du rap”

Si le featuring surprend, c’est bien qu’il ne semblait pas être réalisable. Lorsqu’on lui demandait en entrevue quel était pour lui le “meilleur cliché du rap” en 2017, Alkpote répondait : «Bigflo et Oli. Ils sont mignons comme tout.  C’est ça le meilleur cliché du rap. Deux petits garçons qui ramènent leur papa à Planète Rap.» Une phrase qui n’est pas passé inaperçu auprès de Bigflo qui lâche en tout début de couplet, non sans autodérision : «C’est deux petits garçons qui ramènent leur papa à Planète Rap, je lis ton tweet dans ma i8 devine à quel point je m’en tape».

Une image douce et pop véhiculée par le duo, que la scène rap a parfois du mal à accepter. En témoigne leur entrevue au Parisien, lorsqu’ils déclaraient que «Lomepal et Roméo Elvis ne se réclament pas de leur team». Dans le deuxième couplet, Oli réitère: «Avant qu’ALK m’appelle, j’avais pas aimé les propos qu’il tenait sur nous». Une façon originale de répondre aux critiques, en proposant un featuring avec le principal intéressé. Mais si le duo toulousain règle ses comptes avec l’Aigle Royal, un autre nom surgit du couplet de Bigflo.

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 Vald: «Le rap doit être vulgaire, sinon c’est du Bigflo et Oli»

Si les codes du rap ont été bouleversés depuis plusieurs années, un élément prédomine dans son essence : le langage. Un champ lexical souvent cru, parfois provocant, qui fait partie intégrante de l’histoire du hip-hop. Le rap est-il indissociable de la vulgarité ? Vald déclarait en 2017 pour France 3 : «Oui, sinon c’est du slam. Sinon c’est Bigflo et Oli, que j’embrasse fort. Le rap c’est d’abord un art de “pauvre”. Depuis tout petit on cause comme ça. Il s’agit pas d’être vulgaire bêtement, mais c’est indispensable pour le rap.»

4 ans après, Bigflo et Oli reviennent sur les propos de l’artiste d’Aulnay-sous-Bois. Bigflo lâche: «Fils de pute, eh nique ta mère, et ouais parait que c’est pas du rap si c’est pas vulgaire. Vald que j’embrasse, (hey) que des billets que j’entasse..».  Pas de polémique inutile, le duo toulousain maîtrise l’art de répondre à ses détracteurs tout en autodérision et dans une légèreté qui relève de l’exercice classique du couplet d’égotrip.

Bigflo et Oli poursuivent leur belle lancée en featuring, en proposant des couplets pur rap aux flows acérés. D’autant plus que cette surprenante connexion avec Alkpote rassure sur l’état d’esprit bienveillant qui règne entre les artistes, malgré les dissonances musicales. On est loin du clash virulent entre Booba et Sinik en 2007. 

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