Bilal Hassani, Asia Argento, Alma Jodorowsky : qui seront les “Reines du drame” d’Alexis Langlois ?
Si Les Reines du drame d’Alexis Langlois est un 1er long-métrage tant attendu, c’est qu’il fait suite à une flopée de courts-métrages particulièrement remarqués, qui ont fait de Langlois l’un des cinéastes les plus prometteurs du cinéma français....
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
Si Les Reines du drame d’Alexis Langlois est un 1er long-métrage tant attendu, c’est qu’il fait suite à une flopée de courts-métrages particulièrement remarqués, qui ont fait de Langlois l’un des cinéastes les plus prometteurs du cinéma français. L’assurance de son style visuel et de son univers, qui se caractérisent par un goût immodéré du kitsch, du bis et d’un sens de l’humour dévastateur, place déjà son cinéma queer (au sens 1er du terme – étrange, bizarre) comme le digne héritier de Yann Gonzalez. Dans un geste à la fois politique et esthétique, les marges sont mises au centre de son cinéma, à travers une forme qui emprunte tout autant au cinéma underground et punk de John Waters, qu’aux grandes icônes du cinéma hollywoodien (Bette Davis, Joan Crawford, etc.), en passant par des objets cultes de la pop culture (Buffy contre les vampires, Showgirls).
Déflagration queer
Un mois avant le début du tournage des Reines du drame, Alexis Langlois a dévoilé l’incroyable casting de son 1er long. Les noms hilarants de ses protagonistes s’apparentent à la fois aux pseudonymes des icônes de la pop, des drag-queens ou d’actrices porno (cet art du détournement onomastique était déjà fulgurant dans Les Démons de Dorothy avec le personnage Xena Lodan, parodie de Xavier Dolan).
Bilal Hassani incarnera donc Steevy Shady, un Youtubeur de 65 ans, fan de Mimi Madamour (Louiza Aura), une chanteuse pour ados des années 2000. Dans une vidéo postée sur son blog, l’homme lifté confesse avoir traîné Mimi dans la boue pour n’avoir jamais accepté son idylle passée avec la chanteuse punk Billie Kolher (Gio Ventura). Steevy veut alors leur rendre hommage en racontant leur histoire…
Cette réminiscence sera alors l’occasion de convoquer toute une panoplie de personnages flamboyants. Le film sera porté par deux acteur·rice·s encore débutant·es : Louiza Aura a d’abord débuté en tant que mannequin, tandis que Gio Ventura a déjà été remarqué dans le court-métrage Fou de Bassan de Yann Gonzalez.
Au rang des actrices déjà reconnues, on retrouvera la grande Asia Argento dans le rôle de Magalie Charmer, ainsi que Alma Jodorowsky, petite-fille du cinéaste culte Alejandro Jodorowsky, dans le rôle d’Harmony. Le comédien Thomas Poitevin, connu pour ses interprétations hautes en couleur dans ses vidéos Les Perruques de Thomas, incarnera quant à lui Guy Brilland.
Langlois retrouvera également trois de ses égéries. La DJ, Nana Benamer, reprendra son rôle de Kalthoum présent dans De ma terreur mes soeurs !, tandis que la mannequin, Raya Martigny incarnera Severine et que la DJ et mannequin Dustin Muchuvitz, présente dans le cinéma de Langlois depuis Franfeluches et idées noires, apparaîtra dans le rôle de Sandrine.
À ce casting déjà prestigieux, s’ajoutent deux chanteur·euses mainstream, à savoir la star Bilal Hassani et Julia Fiquet révélée lors de la saison 2 de The Voice Kids. Enfin, deux figures majeures de la scène drag actuelle complètent le casting, puisque Jean Biche et Drag Couenne (la très talentueuse gagnante de Drag Race Belgique) incarneront leurs propres rôles.
Ce panel de “trans, de gouines et de pédés” offre une diversité vertigineuse (d’acteur·rice·s reconnu·es par la culture dite légitime, aux stars mainstream, en passant par la scène drag et icônes underground), et fait déjà office de proposition politique et artistique. Langlois dessine un horizon formel clair (qui était déjà opérant dans son clip pour Bilal Hassani) : celui de s’emparer de tous les pans de la culture pour les tordre et les transformer en une sidérante déflagration queer. Rarement un casting aura suffit à délivrer tout un programme poétique et politique : autant dire qu’on a hâte de rencontrer ces Reines du drame.
View this post on InstagramA post shared by Alexis Langlois (@rikiki_nabote)