Bobsleigh : le processus de féminisation est-il en marche ?

Après la performance des bobeuses Margot Boch et Carla Sénéchal aux Jeux de Pékin, l’équipe de France espère susciter de nouvelles vocations. Centre national de bobsleigh de Yanqing. À 75 kilomètres de Pékin. Vendredi 18 février 2022, la paire...

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Après la performance des bobeuses Margot Boch et Carla Sénéchal aux Jeux de Pékin, l’équipe de France espère susciter de nouvelles vocations.

Centre national de bobsleigh de Yanqing. À 75 kilomètres de Pékin. Vendredi 18 février 2022, la paire formée par Margot Boch et Carla Sénéchal disputait la 1ère manche de bobsleigh à deux des Jeux de Pékin 2022. Un moment historique pour les deux jeunes femmes, 1ères à représenter la France aux JO dans cette discipline. Plus tôt dans la quinzaine olympique, la pilote Margot Boch dévalait la piste en monobob. Le bilan : une onzième place en solo. La treizième en duo. Trop juste pour accrocher une médaille, mais l’objectif est ailleurs : entamer la féminisation d’une discipline jugée masculine.

En France, la pratique du bobsleigh reste limitée avec seulement cinq clubs et une seule et unique piste d’entrainement. Sur la centaine de licenciés inscrits en bobsleigh/skeleton, pas plus de quinze femmes.

Manque d’accessibilité

Une réalité qui tient notamment au fait que le coût de la pratique (l’achat d’un bobsleigh, la location de créneaux d’entrainement, le financement d’un pousseur) constitue un frein important. Parce qu’il s’agit d’une discipline « qui s’apparente davantage à du sport automobile. Il y a de l’ingénierie et un aspect scientifique derrière pour être à la pointe de la performance, souligne Nathalie Péchalat, présidente de la Fédération française des sports de glace. La performance dépend de l’engin. Les besoins pour performer représentent des dépenses conséquentes ».

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Au-delà, c’est un cercle vicieux commun à beaucoup de sports de l’ombre. Peu de pratiquants, de faibles résultats et une médiatisation qui ne va rarement au-delà des rendez-vous olympiens. Alors la fenêtre ouverte par les JO doit permettre de susciter de nouvelles vocations. Un coup de projecteur non négligeable dont le staff de l’équipe de France espère profiter. Une seconde étape après l’introduction en 2016 du monobob lors des Jeux de la Jeunesse de Lillehammer. « Nous voulons prouver que c’est aussi accessible aux femmes », commence Alexandre Vanhoutte, manager des équipes de France. À Pékin, la performance signée par le duo Boch/Sénéchal permettra au bobsleigh de « gagner en crédibilité et démarcher plus facilement » afin d’étoffer le pôle France.

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Pénurie de pilotes

Pour l’heure, les candidates au poste de pilotage ne se bousculent pas. Et pour cause, « il faut séparer le pousseur du pilote. Le 1er ne demande pas de moyens financiers, juste des qualités physiques car c’est le moteur du bob. N’importe quel athlète qui souhaite faire du bobsleigh peut le faire à ce poste sans dépenser de l’argent. À l’inverse, le second est le capitaine de l’équipe. Il doit s’occuper du matériel, l’acheter, financer la saison et son binôme », analyse le manager de l’équipe de France. Pour inciter des jeunes femmes à sauter le pas, la fédération s’efforce de proposer des sessions de pilotage à tous ses membres.

Pour l’heure, elles sont deux aux côtés de Margot à s’y essayer : Camila Copain et Madison Stringer. « Plus on aura de filles à ce poste, plus on pourra créer une émulation et une vraie équipe de France féminine ».

Crédit photo : CNOSF / KMSP

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L’article Bobsleigh : le processus de féminisation est-il en marche ? via @ Les Sportives.