Tu es étudiant et tu as l'esprit d'un entrepreneur, et si pour faire face à cette crise de la covid-19 tu lançait ton propre e-commerce !
La situation des étudiants est de plus en plus précaire. Face à cette crise, certains d’entre eux tentent l’aventure de l’entrepreneuriat. Avec la covid-19 et la fermeture des bars et des restaurants, beaucoup d’étudiants ont perdu leur job. Et cela leur permettait de financer leurs études. Comme le RSA n’est pas disponible pour les moins de 26 ans, beaucoup d’étudiants se retrouvent à court de solutions. Face à ce problème, ils sont de plus en plus nombreux à lancer leur propre e-commerce afin de vivre de leurs talents variés.Une aventure entrepreneuriale plus accessible que l’on pourrait le penser.
Des démarches de plus en plus simplifiées
Il y a encore dix ans, c'était super difficile pour un étudiant de créer sa première société. Les démarches et les coûts liés étaient beaucoup trop importants. Même si toutes les infos étaient sur Internet, créer sa propre boite restait compliqué. Ensuite, la gestion de cette même entreprise demandait beaucoup de compétences.D’ailleurs, aujourd’hui encore, la plupart des étudiants qui créent leur entreprise ne le font qu’après la troisième année d’étude. À ce moment-là, ils sont en deuxième cycle. Ils étudient pour un master et sont donc déjà mieux formés à la création et à la gestion d'une société. Pourtant, aujourd’hui, toutes les démarches sont simplifiées.Par exemple, il est devenu très simple de créer une fiche de paie pour un employé. En quelques clics, n’importe quel entrepreneur peut éditer un bulletin de paie. Il peut surtout le faire en étant sûr de ne pas se tromper sur toutes les charges. Cette toute nouvelle accessibilité joue un rôle important dans la création d’entreprises par les jeunes.
Les étudiants se lancent dans le e-commerce
Dans tous les secteurs et dans toutes les CSP, le Ecommerce prend une place de plus en plus grande. Les consommateurs comme les entrepreneurs ont enfin pris la pleine mesure de son potentiel. Résultat, même les étudiants s’y mettent. Vendre en ligne leur permet d’affronter la crise qui les touche de plein fouet.Pendant, les deux confinements, beaucoup d’étudiants ont dû affronter la solitude et l’ennui. Les activités manuelles ont été très sollicitées. Certains étudiants se sont découvert des talents et des passions. Quand d’autres les ont simplement confirmés. Pas étonnant donc que l’idée de vivre grâce à ces talents leur soit venue quand l’argent manque.Puisque les démarches pour la création entreprise sont désormais très accessibles, ces mêmes étudiants ont pu créer les structures dont ils avaient besoin. Que ce soit une SAS ou une microentreprise, elle leur permet de vendre en ligne tout ce qu’ils fabriquent et produisent. Difficile aujourd’hui de savoir quel vrai impact cette tendance aura. Cependant, elle limite sans doute déjà les dégâts de la crise.
Comment créer sa boutique en ligne
Créer son business est devenu très simple. Cependant, le e-commerce a besoin d'une plateforme sur laquelle proposer ses produits et ses services. Il faut donc être capable de créer une boutique en ligne rapidement. Surtout, il faut être capable de l’ouvrir sans avoir à investir des montants trop importants.Mais une fois de plus, les choses se sont simplifiées ces dernières années. Créer une boutique en ligne est désormais possible à tous. Sans la moindre connaissance informatique, il est possible d’ouvrir son e-commerce en quelques heures de travail seulement. Mieux encore, tu n'auras pas besoin d’investissement. Vous pouvez tout faire vous-même.Pour cela, il faudra néanmoins se tourner vers des services pratiques. Un peu à l’image de certains services permettant de créer son site Internet facilement. Sauf qu’ici, il s’agit d’une boutique en ligne. Certains proposent des offres gratuites, d’autres non. Il ne vous restera plus qu’à répondre aux commandes, encaisser votre chiffre d’affaires. Et le distribuer en salaire, puis passer votre salaire brut en net pour profiter de vos gains.
Quel type de société choisir quand on est étudiant ?
La création d'un business se présente comme une solution en temps de crise. C’est parce que les démarches sont de plus en plus simples. Cependant, cela ne résout pas la question de la nature de cette entreprise. Pour beaucoup d’étudiants, la différence entre une SAS et une SASU reste floue. Pourtant, la nature de sa société peut avoir des grosses conséquences.Néanmoins, les étudiants se tournent souvent vers la microentreprise. Grâce au statut d’autoentrepreneur, ils peuvent émettre des factures et ouvrir une boutique en ligne. De quoi démarrer une activité, sans pour autant prendre de risque. Une microentreprise ne paye de charges que sur le chiffre d’affaires effectivement perçu. Si vous ne gagnez rien, vous ne payez aucune charge, à part la CFE annuelle.Le statut de microentrepreneur reste malgré tout limité. Si l’entreprise croît et se développe, il faudra opter pour une autre forme. Une microentreprise ne peut pas employer de salarié. Un étudiant microentrepreneur doit donc travailler seul. De même, tu ne dois pas dépasser un certain chiffre d’affaires annuel (176 200 €). Par ailleurs, dès que votre chiffre d’affaires dépasse 72 600 €, vous devrez payer la TVA.
La précarité des étudiants reste très préoccupante
Le nombre des étudiants qui créent leur entreprise en pleine crise a de quoi réjouir. Cela ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. D’un point de vue social, la création d’entreprises reste le fait des étudiants issus des classes les plus favorisées. Même si les démarches sont simples et accessibles, ce réflexe reste moins répandu dans les classes sociales les plus précaires.Par ailleurs, créer son e-commerce ne veut pas dire qu’il rencontre un succès immédiat et important. Beaucoup d’étudiants tentent leur chance. Mais cela ne les sort pas pour autant de la précarité. Le gouvernement est de plus en plus critiqué pour son manque d'actions face à cette crise. Une vraie crise pour Emmanuel Macron qui risque sa réélection s’il perd l’appui de la jeunesse.À ces problèmes de précarité s’ajoutent les problèmes de décrochages scolaires et les difficultés psychologiques. Autant de choses que l’entrepreneuriat ne peut résoudre, même s’il propose une autre voie parfois utile.