Boris Johnson accusé d'avoir voulu financer illégalement la rénovation de son appartement

POLÉMIQUE - A 10 jours des élections locales, Boris Johnson se débat avec un scandale de lobbying éclaboussant certains membres de son gouvernement et une polémique au sujet du financement de la rénovation de son appartement.L’ex-bras droit...

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Boris Johnson le 11 novembre 2020.

POLÉMIQUE - A 10 jours des élections locales, Boris Johnson se débat avec un scandale de lobbying éclaboussant certains membres de son gouvernement et une polémique au sujet du financement de la rénovation de son appartement.

L’ex-bras droit de Boris Johnson, Dominic Cummings, a en effet remis en cause la semaine dernière l’intégrité du Premier ministre, affirmant dans un billet explosif publié sur son site internet qu’il voulait faire financer illégalement par des donateurs privés les travaux de son appartement, au montant largement supérieur, selon la presse britannique, à l’allocation annuelle qui lui est versée pour entretenir le 10 Downing street. 

Le gouvernement a fermement nié ces accusations, un ministre affirmant vendredi 23 avril que Boris Johnson avait assumé les coûts “de sa propre poche”, sans toutefois expliciter s’il avait remboursé un donateur qui lui aurait avancé l’argent.

“Nous ne connaissons pas la vérité dans cette dispute entre deux hommes très puissants qui semblent plus intéressés par qui ment que par le fond du problème”, a estimé dimanche sur Sky News la députée travailliste Jess Phillips. 

“Nous avons besoin d’une enquête indépendante”

Face à ces allégations, survenues après d’autres accusations de copinage  -concernant notamment l’attribution de contrats publics à des proches de membres du gouvernement -, “ce dont nous avons besoin, c’est d’une véritable enquête indépendante”, a réclamé la députée, affirmant que le Labour allait poser une question urgente à ce sujet la semaine prochaine au Parlement. 

Une telle enquête devrait examiner “si des contrats sont accordés par SMS, si des réductions d’impôts sont accordées par SMS ou si le Premier ministre utilise ses amis pour obtenir de l’argent pour faire retaper son appartement”, a-t-elle détaillé, en référence à un échanges de SMS avec l’industriel James Dyson.

La BBC a récemment révélé cet échange de SMS dans lequel James Dyson demandait à Boris Johnson, au début de la pandémie, de “régler” le statut fiscal de ses salariés qui devaient venir au Royaume-Uni pour fabriquer des respirateurs, comme demandé par le gouvernement. Boris Johnson aurait répondu en mars 2020 “Je vais régler ça demain! Nous avons besoin de vous”.

Le gouvernement conservateur a de nouveau nié en bloc dimanche 25 avril toutes ces allégations. “Le Premier ministre a pris en charge les frais de rénovation de son appartement, c’est tout à fait clair”, a martelé sur Sky News la ministre du Commerce international Liz Truss, affirmant qu’il avait “agi dans le respect des règles tout au long du processus”. 

“Les informations adéquates ont fait l’objet d’une déclaration publique”, a-t-elle indiqué, estimant que cette affaire constituait une “distraction monumentale” pour détourner l’attention des Britanniques du “fantastique travail” abattu par le gouvernement face à l’épidémie de Covid-19. 

Une autre polémique

La Commission électorale, qui réglemente les dons aux partis politiques et leurs dépenses, a confirmé qu’elle enquêtait sur cette affaire.

Enfin, une autre polémique est venue s’ajouter aux deux précédentes ce lundi 26 avril. Selon le journal Daily Mail, qui ne précise pas ses sources, Boris Johnson aurait lancé au cours d’une réunion fin octobre: “plus de putains de confinements, laissons les corps s’accumuler par milliers”.

Une petite phrase fermement démentie par le gouvernement britannique, dénonçant un “nouveau mensonge”. Le ministre de la Défense Ben Wallace de son côté déclaré sur Sky News: “Ce n’est pas vrai, ça a été catégoriquement démenti par pratiquement tout le monde”. Ambiance.

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