Brexit : les musicien·nes britanniques exempt·es de visa dans 19 pays européens
Il s’agit d’une des conséquences du Brexit qui saisit à la gorge toute une industrie : alors que la situation sanitaire laisse la place au retour progressif des concerts, les artistes et professionnel·le·s britanniques du live voient leur travail...
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Il s’agit d’une des conséquences du Brexit qui saisit à la gorge toute une industrie : alors que la situation sanitaire laisse la place au retour progressif des concerts, les artistes et professionnel·le·s britanniques du live voient leur travail être menacé par les coûts supplémentaires des tournées en Europe. Ce qui pénaliserait surtout les musicien·nes et structures émergent·es.
“Aveu d’échec”Mercredi 4 août, le gouvernement britannique a tenté d’apaiser la situation en annonçant avoir finalement trouvé un accord avec 19 des 27 pays de l’Union européenne (dont la France) pour pouvoir y assurer des tournées de “court terme” sans besoin de solliciter ni visa ni permis de travail. Une annonce qui n’a pas pour autant l’effet espéré. David Martin, directeur de l’association Featured Artists Coalition (qu’on peut traduire par ”coalition des artistes vedettes”), selon qui “ces annonces ne représentent rien de moins qu’un aveu d’échec” de la part du gouvernement britannique, comme il l’a expliqué chez NME.
>> À lire aussi : Brexit : l’industrie musicale britannique peut-elle éviter le naufrage ?
Surcoûts et taxesAfter extensive discussions we can confirm that performers don’t need visas or work permits for short-term tours in 19 EU Member States including France, Germany and Italy. We're engaging with remaining Member States and calling on them to follow suit.
— DCMS (@DCMS) August 4, 2021
https://t.co/kPhyzsG1j6 pic.twitter.com/N1obDOzqr7
C’est qu’en réalité, la question des visas n’est pas la seule à paralyser l’industrie. Durant les 4 années de négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni qui ont précédé l’entrée en vigueur du Brexit, les acteurs·rices du secteur tiraient déjà la sonnette d’alarme en exposant leurs craintes. Pour les artistes, la question des carnets et du cabotage, que le gouvernement prend un malin plaisir à ne pas régler, est tout aussi problématique.
Les carnets se réfèrent à la paperasse administrative que doivent remplir les groupes pour faire passer leurs instruments (ainsi que leur matériel scénographique) de pays en pays. “Ça peut coûter très cher : pour un van, avec trois guitares et une batterie, ça peut aller jusqu’à 562 livres par an, nous confiait une professionnelle du live en janvier 2021. Pour des tournées avec remorques, ça peut être le triple.” Une démarche administrative complexe que met en place le Brexit et que les intéressé·es prophétisent donc comme un nouveau moyen de paralyser les structures les plus modestes, n’ayant pas les moyens d’embaucher quelqu’un pour s’en charger.
Le cabotage correspond, lui, aux normes imposant aux transporteurs routiers un nombre restreint de déchargements sur leur course, et qui limiterait donc fortement le nombre de dates possibles pour les groupes.
Avec aussi la question des taxes – qui pourraient bien s’appliquer sur les produits marchands (t-shirt, vinyles et CDs…) qu’amènent les groupes avec eux –, les inquiétudes de la branche live de l’industrie musicale se multiplient à raison, et chaque tentative des Britanniques de régler le problème apparaît comme superficielle.