Brigitte Bardot condamnée pour injure à l'encontre du patron des chasseurs
JUSTICE - Le tribunal judiciaire d’Arras a condamné ce vendredi 2 juillet Brigitte Bardot à une amende de 5000 euros pour injure à l’encontre du patron de la fédération nationale des chasseurs Willy Schraen, a-t-on appris après des avocats.L’ancienne...
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JUSTICE - Le tribunal judiciaire d’Arras a condamné ce vendredi 2 juillet Brigitte Bardot à une amende de 5000 euros pour injure à l’encontre du patron de la fédération nationale des chasseurs Willy Schraen, a-t-on appris après des avocats.
L’ancienne actrice devra également verser 1000 euros de dommages-intérêts à Willy Schraen ainsi que 1000 euros au titre des frais de justice. La Fédération nationale des chasseurs a en revanche été jugée irrecevable en tant que partie civile.
Le tribunal a en outre condamné Brigitte Bardot à supprimer dans un délai de 15 jours de l’éditorial incriminé, publié sur le site internet de sa fondation de défense des animaux, tous les passages jugés injurieux et à les remplacer par la mention du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard.
Dans ce dossier, le procureur avait requis une amende de 6000 euros, notant la “persistance dans l’action délinquante” de la prévenue, après cinq autres condamnations pour des propos diffamatoires et discriminatoires.
“À une époque pas si lointaine, on arrivait à échanger avec les chasseurs”
L’avocat des chasseurs, Denis Delcourt-Poudenx, s’est dit ce vendredi “très satisfait” de cette condamnation à la “vertu pédagogique”, y voyant “un signal fort pour qu’on cesse d’insulter les chasseurs”.
Cette condamnation était “attendue, face à des propos particulièrement violents, à la sémantique nazie odieuse et inquiétante”, a-t-il pointé.
Pour l’avocat de Brigitte Bardot, François-Xavier Kelidjian, il s’agit d’“un jugement qui dit le droit, face au caractère un peu excessif des demandes de la défense”. “À une époque pas si lointaine, on arrivait à échanger avec les chasseurs”, a-t-il commenté, déplorant qu’aujourd’hui il n’y ait “plus de débat, plus que du clash”.
Dans un éditorial d’octobre 2019, toujours accessible ce vendredi sur le site internet de la fondation, Brigitte Bardot avait traité les chasseurs de “sous-hommes d’une abjecte lâcheté” et de “terroristes du monde animal”, citant le président de leur fédération, Willy Schraen, comme “exemple flagrant”.
Absente le jour de l’audience, Brigitte Bardot avait reconnu dans une lettre au tribunal être l’auteure de ces propos, tenus “peut-être de manière crue”, mais répondant selon elle ”à une préoccupation majeure des Français”.
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