Bugs de l'école à la maison: des "actes de malveillance" et des difficultés techniques

CORONAVIRUS - Rebelote un an plus tard. Tout devait être prêt ce mardi 6 avril pour le retour de l’enseignement à distance mis en place par l’exécutif pour faire face à la pandémie de covid-19, mais comme l’an dernier, l’école à la maison a...

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À l'occasion de la reprise des cours à distance ce mardi 6 avril, des bugs techniques et une tentative de piratage ont eu lieu contre les services en ligne mis en place par l'État (photo d'illustration prise en mars 2020 à Chisseaux, en Indre-et-Loire).

CORONAVIRUS - Rebelote un an plus tard. Tout devait être prêt ce mardi 6 avril pour le retour de l’enseignement à distance mis en place par l’exécutif pour faire face à la pandémie de covid-19, mais comme l’an dernier, l’école à la maison a débuté avec des bugs. Des difficultés liées à des serveurs défaillants et à des attaques informatiques venues de l’étranger, a expliqué le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, qui espère les voir réglés d’ici la fin de journée.

Car si, avant la rentrée de septembre dernier, le locataire de la rue de Grenelle avait assuré que tout serait prêt en cas de retour au distanciel, ce n’était manifestement pas le cas. “Ce matin nous avons identifié des problèmes de connexion en Île-de-France, dans le Grand-Est, en Normandie, vers Orléans-Tours.. et sur le site virtuel du Cned”, a indiqué à l’AFP Sophie Vénétitay, représentante du Snes-FSU, 1er syndicat du secondaire. “On se retrouve exactement dans la même situation que l’an dernier, on a l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée. Il y a beaucoup de colère et d’amertume”, a-t-elle ajouté. Un message corroboré par de multiples publications sur les réseaux sociaux. 

Des problèmes liés à un récent incendie

Il y a tout d’abord eu des problèmes techniques, donc, relativement circonstanciels. Les ENT (environnements numériques de travail), dont les élèves ont besoin pour étudier à distance, sont gérés par “les collectivités locales, qui dépendent d’un opérateur privé à Strasbourg victime d’un incendie il y a quelques temps et qui n’a pas pu faire face à l’afflux de connexions ce matin”, a expliqué Jean-Michel Blanquer, en déplacement ce mardi matin dans une école à Paris accueillant les enfants des personnels prioritaires.

 “Je sais qu’ils sont à pied d’œuvre” pour rétablir ces problèmes de connexion, a-t-il dit au sujet de l’hébergeur OVH, dont les mésaventures récentes continuent d’influencer encore largement le web français. 

“Dans certaines régions (Grand-Est, Île-de-France, Hauts-de-France, Occitanie), les services étaient fortement ralentis, voire inaccessibles ce matin”, a d’ailleurs reconnu le ministère. “Ces problèmes sont liés aux prestataires concernés dans ces régions qui ont rencontré des difficultés techniques dues à la forte surcharge des infrastructures”, a-t-on ajouté du côté de l’institution. 

Des attaques informatiques venues de l’étranger

Mais ce n’est pas ce qui explique seul les difficultés de ce mardi. Concernant le dispositif du Cned (Centre national d’enseignement à distance) baptisé “Ma classe à la maison”, qui subit aussi des “perturbations”, le ministre a évoqué une “très forte attaque informatique venue de l’étranger”. “On est en train d’y porter remède”, a-t-il dit. “J’espère que techniquement ça va être rétabli dans la journée”.

Des lenteurs de connexion entre 8 heures et 10 heures s’expliquent par plusieurs attaques simultanées sur les serveurs, a précisé le ministère. “Malgré ces actes de malveillance”, quelque “500.000 élèves et professeurs accédaient aux plateformes” à 10h et “150.000 classes virtuelles étaient actives”.

“Heureusement on a d’autres ressources disponibles”, a ajouté quant à lui Jean-Michel Blanquer, citant des cours enregistrés dans le cadre de la plateforme éducative Lumni ou différents sites de l’Éducation nationale. “J’espère que d’ici ce soir ces problèmes là seront réglés”, a poursuivi Jean-Michel Blanquer.

De nombreux professeurs et élèves ont toutefois été dans l’incapacité de travailler ce mardi matin. “L’impossibilité d’utiliser les outils institutionnels aux 1ères heures de cette nouvelle période d’enseignement à distance risque d’aggraver encore le décrochage”, a réagi Sud Education dans un communiqué.

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