“Bye Bye Baby”, le troisième album “plus chaleureux, plus solaire” de Requin Chagrin

Ne vous fiez pas à Première vague, titre inaugural de Bye Bye Baby, qui reprend là où Sémaphore nous avait laissés il y a deux ans : les pieds dans l’eau. Car le troisième album de Requin Chagrin, le projet que Marion Brunetto mène déjà depuis...

“Bye Bye Baby”, le troisième album “plus chaleureux, plus solaire” de Requin Chagrin

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Ne vous fiez pas à Première vague, titre inaugural de Bye Bye Baby, qui reprend là où Sémaphore nous avait laissés il y a deux ans : les pieds dans l’eau. Car le troisième album de Requin Chagrin, le projet que Marion Brunetto mène déjà depuis 2014, est en réalité une invitation à dériver et à se perdre dans l’immensité de la voûte céleste, à surfer de comète en comète – et même pourquoi pas à viser la lune.

“J’ai écrit les textes de l’album alors que j’étais confinée au printemps dernier dans mon appartement parisien, révèle la jeune femme. J’avais souvent cette envie de regarder par la fenêtre pour apercevoir les étoiles et m’évader.”

Un album écrit les yeux rivés sur l’infiniment grand

Après avoir fait de la Méditerranée et de son Var natal une sorte de fil rouge de Sémaphore, Marion Brunetto a donc eu des envies d’ailleurs et d’étoiles filantes : “Le thème des Perséides, cette pluie d’étoiles filantes qu’on peut apercevoir tous les ans au mois d’août, me plaisait beaucoup. Cela m’a rappelé ces nuits estivales de mon enfance, lorsque nous installions en famille des chaises longues dans le jardin pour observer ce phénomène.”

Bye Bye Baby est ainsi un album écrit les yeux rivés sur l’infiniment grand, le cœur rempli d’amour pour de vieux synthés d’occasion chinés sur Internet, la mélancolie arrimée sur le porte-bagage. Entourée de son précieux matériel sur lequel elle tâtonne, compose et enregistre en mode do it yourself (les parties de batterie et les voix ont toutefois été enregistrées lors d’une intense semaine de travail aux prestigieux studios ICP de Bruxelles), inspirée tantôt par un livre sur l’art du XXe siècle et l’imaginaire sans limites qu’il lui suggérait, tantôt par les mots de Jean Cocteau dans La Difficulté d’être, Marion Brunetto a voulu ce nouveau disque “plus chaleureux, plus solaire”.

“A cent mille à l’heure, j’ai brisé ton cœur”

Cela s’entend dans la simplicité pop de Roi du silence dont les guitares finales évoquent I Don’t Want to Know de Fleetwood Mac, dans l’immédiateté d’un Volage flottant entre terre et ciel ou sur Perséides, chanson aux sonorités surf et garage héritées des sixties, parfait compagnon de tout chasseur d’arc-en-ciel.

Toujours seule aux manettes – le multi-instrumentiste Gaël Etienne pose quelques synthés additionnels ici et là –, Marion Brunetto envoûte et convainc sans peine : l’évidence des mélodies dream pop est ici sertie de mots qui font mouche, qu’elle narre les affres d’un amour non réciproque (“Anomalie légère au cœur je crois/Et si la foudre ne tombe jamais deux fois” sur Fou) ou la fin d’un autre (“A cent mille à l’heure/J’ai brisé ton cœur” sur Love).

Du choix graphique pour la pochette, sublime et discret surréalisme signé Guy Billout, à la justesse des notes et du verbe, Requin Chagrin a tout bon. Ne reste plus qu’à embrasser avec elle cette quête de ciels étoilés.

Bye Bye Baby (KMS Disques/A+LSO/Sony Music), sortie le 9 avril