Calogero : "Ça nous est tous arrivé de nous prendre une tôle"
Télé Star : Drôle de moment pour sortir un album, non ?Calogero : C'est un drôle de moment pour tout le monde. Quand on a dit la culture non essentielle, ça m'a beaucoup peiné. La culture, elle est tout sauf non essentielle. Elle a changé ma...
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Télé Star : Drôle de moment pour sortir un album, non ?
Calogero : C'est un drôle de moment pour tout le monde. Quand on a dit la culture non essentielle, ça m'a beaucoup peiné. La culture, elle est tout sauf non essentielle. Elle a changé ma vie, en tout cas la musique. Je suis heureux que les gens aient accès à ma musique et à celle des autres pour mettre du baume au cœur.
D'où la chanson qui ouvre l'album, C'était mieux après. Comme un shoot d'espoir, une injonction à agir en évitant la procrastination !
Parce que je suis optimiste. J'ai quatre enfants, qui ont entre 16 et 4 ans, j'ai confiance en eux. Si on met l'énergie pour dire que tout va aller, tout ira mieux. Cette chanson est une invitation à faire le premier pas avec quelqu'un qu'on a envie d'embrasser, un patron à qui on veut demander une augmentation...
Est-ce ce que vous l'avez déjà fait ?
Oui, je suis arrivé de ma province à 18 ans, je suis tombé amoureux de Paris. Il fallait avoir les moyens pour s'offrir la vie dont je rêvais. Moi, je suis fils d'immigrés italiens ouvriers. J'ai commencé en vivant dans une chambre de bonne, puis une double, puis un studio. Le succès n'est pas arrivé d'un coup. J'ai travaillé.
Le jeune garçon du titre Celui d'en bas, amoureux d'une fille qui n'est pas de sa classe sociale, est-ce un peu vous ?
Il me ressemble. Ça nous est tous arrivé de mettre notre pantalon préféré ou notre plus belle robe et de se prendre une tôle. Moi, j'étais très amoureux et pendant quatre ans, elle n'a pas voulu de moi. Je pense que j'ai fait de la musique pour l'épater. J'ai positivé ce rejet et j'ai fini pas l'avoir. (Il sourit. )
Le morceau intitulé Peut-être est un hymne qui enjoint les femmes à s'accomplir. Êtes-vous féministe ?
J'ai ma part de féminisme. Je ne fais pas de différence entre les hommes et les femmes. J'ai trois filles et un garçon. Je les éduque de la même manière, pour qu'ils soient indépendants de la même manière. Pour l'avoir, il faut faire des études, être passionné dans son métier et faire en sorte d'avoir le choix.
Vous osez aussi une chanson qui s'appelle Le Temps, comme Léo Ferré. Comment gérez-vous le temps qui passe ?
Comme je peux. La musique, elle conserve beaucoup. Je crois beaucoup à l'âme d'enfant qui ne meurt jamais quand on est musicien. À partir du moment où on est bien dans sa vie, on s'accepte et on vieillit bien.
*Warner
La Chanson secrète © JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE La Chanson secrète © TS3 - TS Prod La Chanson secrète © LIONEL URMAN / BESTIMAGE La Chanson secrète © RACHID BELLAK / BESTIMAGE La Chanson secrète © JB Autissier / Panoramic / Bestimage La Chanson secrète © JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE