Canal+ débouté de son action contre la LFP, prélude à un nouvel accord de diffusion?

MÉDIAS - L’Autorité de la concurrence a rejeté ce vendredi 11 juin un recours de Canal+ contre les modalités de réattribution des droits TV de Ligue 1, décision cruciale qui dégage l’horizon juridique en vue d’un accord attendu entre la chaîne...

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Photo d'illustration du siège du groupe Canal+  à Issy-les-Moulineaux

MÉDIAS - L’Autorité de la concurrence a rejeté ce vendredi 11 juin un recours de Canal+ contre les modalités de réattribution des droits TV de Ligue 1, décision cruciale qui dégage l’horizon juridique en vue d’un accord attendu entre la chaîne cryptée et la Ligue de football professionnel (LFP).

Après le retrait du diffuseur défaillant Mediapro en cours de saison, la chaîne du groupe Vivendi avait déposé un recours pour “abus de position dominante” contre la décision de la LFP de ne remettre en jeu que les lots abandonnés par le groupe sino-espagnol, sans inclure le lot 3 détenu par Canal+.

La chaîne cryptée, qui versait 330 millions d’euros pour les deux matches de chaque journée prévus dans ce lot, estimait sa valeur désormais surévaluée et réclamait un appel d’offres global. La LFP a finalement obtenu gain de cause, à la fois devant le tribunal de commerce en mars, même si Canal+ a annoncé vouloir faire appel, et devant l’Autorité de la concurrence vendredi.

“Au terme de son examen, l’Autorité a rejeté la saisine au fond de (Canal+) et la demande de mesures conservatoires qui y était associée, considérant qu’elles n’étaient pas assorties d’éléments suffisamment probants”, a-t-elle écrit dans un communiqué.

Selon cette décision, la LFP était dans son droit en lançant son appel d’offres partiel début février, portant sur 80% de la L1 et de la L2.

Horizon dégagé

Cette consultation de marché ayant été finalement infructueuse, la LFP a opté depuis lors pour une négociation directe avec les diffuseurs intéressés. Le rejet du recours de Canal+ dégage donc l’horizon juridique du football français en rendant possible un accord de gré à gré.

Selon des sources proches des négociations, cette décision pourrait accélérer un accord avec Canal+ et beIN Sports, espéré dans les prochaines heures face à l’urgence dans laquelle se trouve la L1: les clubs sont pour l’heure sans diffuseur à moins de deux mois de la reprise de la saison 2021-2022 début août et doivent présenter un budget cohérent le 14 juin devant la DNCG.

Une réunion du Conseil d’administration de la LFP était prévue vendredi à midi, a-t-on appris de source proche des délibérations.

Ces dernières heures, plusieurs acteurs du dossier évoquaient toutefois l’hypothèse d’un retour dans les discussions d’Amazon, géant américain de la distribution, qui s’est invité ces dernières années sur le marché des droits sportifs via sa plateforme Prime Video.

Les droits TV domestiques, initialement espérés à 1,217 milliard d’euros annuel pour la L1 et la L2, sont retombés, pour la saison 2020-2021, à environ 683 millions d’euros après la défaillance de Mediapro et la fermeture de son éphémère chaîne Téléfoot. Et Maxime Saada, patron de Canal+, a dit s’attendre à une négociation autour d’un chiffre annuel global “proche des cycles précédents”, à savoir en moyenne 650 M EUR par an.

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