[Cannes 2021] « Bonne mère » d’Hafsia Herzi : la confirmation du talent de cinéaste de l’actrice découverte par Abellatif Kechiche
Après une sélection à la Semaine de la Critique en 2019 pour son 1er long métrage Tu Mérites un Amour, Hafsia Herzi ouvre les portes de la sélection officielle. Son second film Bonne Mère est présenté cette année à Un Certain Regard et il confirme...
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Après une sélection à la Semaine de la Critique en 2019 pour son 1er long métrage Tu Mérites un Amour, Hafsia Herzi ouvre les portes de la sélection officielle. Son second film Bonne Mère est présenté cette année à Un Certain Regard et il confirme les talents de cette jeune cinéaste et comédienne.
Le film reconduit, tout en le modulant, l’un des motifs de son tout jeune cinéma : le féminin et ses conditions. Après les vicissitudes de la jeunesse, ses chagrins d’amour et ses renaissances, Hafsia Herzi filme ce qui devrait être « la fin de vie » maternelle et professionnelle de Nora, cinquante ans, pour lui écrire le nouveau chapitre d’une vie de repos bien méritée.
Mais Nora, malgré son dévouement aux autres, ces incessants allers-retours qui la conduisent d’un emploi à un autre (le film sait d’ailleurs très bien filmer l’épuisement de ces trajets), du nettoyage d’avions au chevet d’une vieille dame dont elle s’en occupe jusqu’à ceux de ses, pourtant, grands enfants (ce travail, lui, n’est pas rémunéré). Nora est à bout, elle voudrait simplement souffler un peu. Mais ce qu’on attend d’elle la rattrape constamment et l’empêche d’échapper à son étiquette de mère.
Pour dire la difficulté d’une vie subie, sans pour autant en écarter les pulsations de vie, ses joies (que la cinéaste, en bonne héritière de Kechiche, distille au fil de longues séquences de repas, de discussions), Hafsia Herzi convoque autant le drame que la comédie. Mais ces rires, notamment ceux des jeunes filles embarquées dans une histoire aussi dangereuse que saugrenue de prostitution, finissent par se nimber d’un voile qui enveloppe le film d’une tristesse douce, d’une joie triste.
« Bonne mère » de Hasia Herzi (Copyright SBS Distribution)