[Cannes 2021] “Cette musique ne joue pour personne” de Samuel Benchetrit : on se serait bien passé du film aussi

Il y a du Kaurismäki, ou du moins Samuel Benchetrit voudrait-il probablement nous le faire croire, dans ce petit théâtre nordique absurde voyant une bande de malfrats s’éveiller par des moyens divers à la tendresse et à la poésie. Sauf que...

[Cannes 2021] “Cette musique ne joue pour personne” de Samuel Benchetrit : on se serait bien passé du film aussi

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Il y a du Kaurismäki, ou du moins Samuel Benchetrit voudrait-il probablement nous le faire croire, dans ce petit théâtre nordique absurde voyant une bande de malfrats s’éveiller par des moyens divers à la tendresse et à la poésie. Sauf que si Cette musique ne joue pour personne emprunte bien au maître finlandais des éléments de style (une certaine rigidité burlesque des gestes, des regards, des cadres), il est très loin d’en avoir la profondeur, le souffle, et ne parlons même pas de la charge politique, tant ce qu’il explique est tout petit.

Car malgré toute la place que Benchetrit ménage à sa loufoquerie totalement surjouée – il ne peut pas se passer une minute sans qu’un personnage fasse quelque chose de bizarre, ce qui a pour effet de leur donner moins l’air de l’être vraiment que de simplement vouloir faire leurs intéressants –, son film a finalement l’argument le plus convenu du monde, avec sa dualité bébête entre l’univers de la violence, symbolisé par les magouilles des gangsters, et celui de l’art, représenté par une pièce de théâtre dans laquelle se retrouve à jouer l’un (Gustave Kervern), ou par les poésies que se met à déclamer un autre (Ramzy Bedia). Pour la subtilité, on repassera.