[Cannes 2021] « Compartiment 6 » de Juho Kuosmanen : un film sans surprise qui se regarde sans déplaisir
Cinq ans après Olli Mäki, qui avait remporté le Grand prix Un certain regard en 2016, le cinéaste finlandais Juho Kuosman est de retour. Cette fois-ci en compétition, avec son deuxième long-métrage, Compartiment 6 — un espace encore un peu...
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Cinq ans après Olli Mäki, qui avait remporté le Grand prix Un certain regard en 2016, le cinéaste finlandais Juho Kuosman est de retour. Cette fois-ci en compétition, avec son deuxième long-métrage, Compartiment 6 — un espace encore un peu trop grand pour lui, quand tant de grands films (Onoda, After Yang) restent, eux, dans l’antichambre UCR — mais les voies de Thierry Frémaux sont impénétrables. Ce n’est pas tant que ce road, ou plutôt train-movie soit mauvais, mais son ambition cinématographique est tellement petite, son déroulé tellement attendu, sa forme tellement plate, qu’on l’aurait mieux vu un cran en dessous.
Dans cette adaptation d’un roman de Rosa Likson, on suit une jeune archéologue finlandaise
(Seidi Haarla, convaincante), russophone, qui rêve de voir les pétroglyphes de Mourmansk vieux de 10000 ans, et s’engage, seule, dans un voyage en train-couchette en direction de l’Arctique. On est vraisemblablement au début des années 90 (ère post-soviétique et pré-portable en tous cas), Voyage-Voyage de Desireless passe à fond dans le walkman K7 (et permet une jolie scène clipée), et les trains russes de l’époque n’ont pas tout à fait le confort d’un TGV 1ère classe. Aussi, la jeune femme doit partager son compartiment, le sixième donc, avec un ouvrier patibulaire et quelque peu menaçant (Youri Borisov)…
On connait l’adage : « l’important n’est pas la destination mais le voyage ». On le connait d’ailleurs si bien qu’il est difficile de s’enthousiasmer pour un énième projet visant à l’entériner sans originalité. Compartiment 6 se regarde ainsi sans déplaisir mais ne sort jamais de ses rails, reste à la surface des choses, et n’offre que très peu de perspective historique, qui puisse, comme le prône l’héroïne, « éclairer le présent ». Un film qui ne va beaucoup « plus loin que la nuit et le jour ».