Cannes 2021 : une tribune pour inviter le cinéma à s’intéresser davantage à la crise écologique

“Que peut le cinéma pour le climat ? Et plus globalement pour la crise écologique ou sociale ? Sans doute plus que nous ne l’imaginons…” Dès les 1ères lignes de la tribune publiée le 11 juillet dans les colonnes du Monde, son but est clair...

Cannes 2021 : une tribune pour inviter le cinéma à s’intéresser davantage à la crise écologique

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“Que peut le cinéma pour le climat ? Et plus globalement pour la crise écologique ou sociale ? Sans doute plus que nous ne l’imaginons…” Dès les 1ères lignes de la tribune publiée le 11 juillet dans les colonnes du Monde, son but est clair : rappeler au cinéma son pouvoir et l’encourager à le mettre au service de “la lutte contre le changement climatique et la disparition des espèces”. 

Le texte est signé par Magali Payen, fondatrice du mouvement On est prêt, et 7 professionnel·le·s derrière des projets sélectionnés dans la nouvelle section éphémère créée par le festival cannois pour cette 74e édition voulue plus verte que les précédentes. Ainsi, on retrouve Cyril Dion (réalisateur d’Animal), Aïssa Maïga (Marcher sur l’eau), Flore Vasseur (Bigger Than Us), Louis Garrel (La Croisade), Marie Amiguet (La Panthère des Neiges) et Marion Cotillard (productrice de Bigger Than Us).

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“Changer la donne”

“Nous, êtres humains, sommes une espèce fabulatrice. Nos psychés sont façonnées par les récits individuels et collectifs que nous élaborons et partageons ; nos perceptions sont influencées par les histoires qui nous sont contées, peut-on lire dans la tribune. Nous pouvons utiliser grossièrement ce talent pour manipuler l’opinion ou nous pouvons, avec intégrité, élaborer des œuvres d’art qui laissent les spectateurs libres et ouvrent des perspectives nouvelles.”

Citant quelques productions centrées sur la crise environnementale que l’on a pu voir dès 2007 (Une vérité qui dérange d’Al Gore, Home de Yann-Arthus Bertrand, Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent, David Attenborough : une vie sur notre planète d’Alastair Fothergill, Jonathan Hughes et Keith Scholey), le collectif martèle : “Quelques films ne suffiront pas à changer la donne, nous avons besoin que des centaines d’autres abordent ces problématiques chaque année et proposent d’autres représentations de l’avenir.”

Pas la 1ère tribune

À l’occasion de la 72e édition de Cannes, en mai 2019, le mouvement On est prêt publiait déjà “Résister et créer”, un texte rédigé par Cyril Dion où il soulignait déjà le rôle crucial du septième art dans le combat : “Nous auteurs, scénaristes, réalisateurs, acteurs, avons le pouvoir, grâce au cinéma, d’éclairer le passé, le présent autant que d’inventer le futur. C’est le moment.” Ce nouvel écrit est donc dans la continuité de ce propos.

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Le cinéma lui-même est une industrie polluante, de la production à la diffusion des films. Interrogée sur la question par Franceinfo en 2019, Magali Payen répond, au sujet d’un cinéma plus vert : “En France, il y a un label qui s’appelle Ecoprod qui a justement pour vocation de diminuer au maximum l’empreinte carbone des films. Ce que je vous dirais c’est un peu aussi ce que dit Jean-Marc Jancovici (ingénieur, conférencier spécialiste de l’environnement) : quand il se déplace, il y réfléchit à deux fois avant de se déplacer et il se demande si l’impact de son message compensera l’impact de son déplacement.”