[Cannes 2021] “Val”, l'(auto-)portrait documentaire de Val Kilmer par Leo Scott et Ting Poo
Si les étoiles finissent toujours par s’éteindre, toutes ne le font pas devant l’objectif des caméras, sur toute la durée de leur existence. De fait, cette éclipse est le point de départ de Val, documentaire sur Val Kilmer composé essentiellement...
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Si les étoiles finissent toujours par s’éteindre, toutes ne le font pas devant l’objectif des caméras, sur toute la durée de leur existence. De fait, cette éclipse est le point de départ de Val, documentaire sur Val Kilmer composé essentiellement – mais pas uniquement, ce qui aurait été plus fort – de rushs tournés par la star, de son enfance heureuse en Californie à sa retraite forcée, en 2017, à la suite d’un cancer du larynx, qui a eu pour conséquence de lui faire perdre l’usage de la voix. Mais ce quasi clap de fin de carrière, d’une infinie tristesse – il arrive tout de même encore à l’acteur de faire des caméos, dans le prochain Top Gun par exemple -, a aussi permis à ce beau film d’advenir (beau et pas seulement du côté de la mélancolie) lorsque l’acteur des Doors, Tombstone ou Heat a décidé de rassembler ses archives vidéos, amassées pendant cinquante ans.
Parodies amatrices tournées avec son grand frère (décédé accidentellement en 1974), cassettes d’essais, à-côtés de tournages, home movies divers et variés : Val Kilmer a documenté toute sa vie, tel un pré-instagrameur camescopé. De cette boulimie d’images, la paire de réalisateurs Leo Scott et Ting Poo, tire un (auto-)portrait émouvant, parfois un tantinet dégoulinant (cela semble être un passage obligé du genre), mais souvent fascinant, lorsque les documents se révèlent à la hauteur.
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C’est le cas du making-of pirate de L’île du docteur Moreau, accident industriel de 1996 qui signa, dans un grand plouf, la fin de carrière de Marlon Brando, et entama quelque peu la bankabilité de Kilmer, alors au sommet de la sienne.
Ce qui ressort toutefois de plus intéressant ici, est l’aveu d’être passé un peu à côté de sa carrière, de n’avoir été qu’une star de blockbusters (dont le navrant Batman Forever) et de films d’action (on aurait tout de même aimé plus d’archives sur Heat), plutôt qu’un des “meilleurs acteurs de sa génération”, pour reprendre la formule consacrée. Pour qui s’intéresse au cinéma hollywoodien des quarante dernières années, ce documentaire est en tout cas un témoignage d’une rare richesse.
Val de Leo Scott et Ting Poo – Hors Compétition Cannes, bientôt sur Amazon Prime