Cannes 2023 : Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve ont illuminé une cérémonie d’ouverture sans accroc

Au propre comme au figuré, l’orage craint – ou espéré par certain·es – n’a pas eu lieu mardi 16 mai lors de la soirée d’ouverture du Festival de Cannes, où tout s’est déroulé comme prévu, dans une ambiance feutrée, sans casserole ni black out,...

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Au propre comme au figuré, l’orage craint – ou espéré par certain·es – n’a pas eu lieu mardi 16 mai lors de la soirée d’ouverture du Festival de Cannes, où tout s’est déroulé comme prévu, dans une ambiance feutrée, sans casserole ni black out, sans pluie ni anicroches. Accueilli en superstar et surveillé de près par ses gardes du corps, Johnny Depp a fait un bain de foule sur la Croisette avant de monter les marches, au bras de Maïwenn et au son des Clash, “Should I Stay or Should I Go” lui fit dire le toujours à propos DJ des marches… La bulle cannoise, plus hermétique que jamais, a répondu : “stay”. 

C’est ensuite Chiara Mastroianni qui a ouvert le bal en chanson, reprenant, en italien comme il se doit, le somptueux Ho capito que ti amo de Luigi Tenco. Avec sa voix de velours et sa classe inaltérable, la maîtresse de cérémonie a mené les affaires élégamment, commençant par convier sur scène le jury présidé par Ruben Östlund. Un jury exceptionnellement jeune (âge moyen : 38 ans), avec son mix habituel d’acteur·trices (les stars Américain·es Brie Larson et Paul Dano, le Français Denis Menochet) et de cinéastes (la Française palmée Julia Ducournau, l’Argentin Damián Szifrón, la Britannico-Zambienne Rungano Nyoni, l’Afghan Atiq Rahimi et la Marocaine Maryam Touzani).

Quelle audace !

Dans son discours, convenu mais de bon aloi, le Suédois a fait l’éloge de la salle de cinéma comme lieu de  “pensée collective”, opposé au “contenu” aliénant des algorithmes. À Cannes, il prêche évidemment des convaincu·es. Ce constant sera paraît-il au cœur de son prochain film, The Entertainment System is Down, qui se déroule dans un avion où les écrans sont en panne et les passager·ères en panique. Dans une entrevue à Brut mardi, le cinéaste a raconté une scène qui, promet-il, fera “claquer les sièges” lors du prochain Festival… On s’attend au moins à du cannibalisme, à des chiots torturés ou, pire, à la lecture en direct d’un ouvrage d’Éric Neuhoff. Que nenni : selon la description qu’en fait, tout fier, Ruben Östlund, il s’agira simplement d’une scène… où il ne passe rien pendant 10 minutes. Quelle audace !  Personne n’a jamais rien fait de tel, surtout à Cannes.

Palme d’or d’honneur

Le groupe de soul Gabriels a ensuite entonné une reprise de Stand by Me qui a ému Brie Larson aux larmes, avant qu’une Palme d’or ne soit remise à Michael Douglas pour l’ensemble de sa carrière. L’acteur de 78 ans, accompagné par sa femme (Catherine Zeta Jones) et leur fille Carys, a reçu le trophée des mains d’Uma Thurman.

Puis Catherine Deneuve a fermé le ban des invité·es de prestige. Sous son sublime portrait de 1968 (pour La Chamade d’Alain Cavalier), qui sert d’affiche officielle à cette édition, l’immarcescible reine a déclamé quelques vers de la poétesse ukrainienne Lessia Oukraïnka, avant que sa fille ne lui rappelle avec malice qu’elle était aussi là pour ouvrir officiellement le 76e festival de Cannes – ce qu’elle semblait avoir oublié quelques instants. Mastroianni-Deneuve, décidément les vraies reines de la soirée.