Cannes 2023 : des actrices et acteurs dénoncent les choix du Festival de Cannes
Avant même la cérémonie d’ouverture du 16 mai, la 76e édition du Festival de Cannes est déjà au centre de plusieurs polémiques. Plusieurs choix ont été remis en cause, comme la sélection Jeanne du Barry de Maïwenn en film d’ouverture et celle...
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Avant même la cérémonie d’ouverture du 16 mai, la 76e édition du Festival de Cannes est déjà au centre de plusieurs polémiques. Plusieurs choix ont été remis en cause, comme la sélection Jeanne du Barry de Maïwenn en film d’ouverture et celle du Retour de Catherine Corsini en compétition officielle. Le 1er marque le retour au cinéma de Johnny Depp, après son procès ultra-médiatisé avec Amber Heard, tandis que le second a fait l’objet de plusieurs signalements au Comité central d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de la production cinématographique, et que des accusations de harcèlement visent la réalisatrice. Si le pré-festival est sous tensions, celles-ci se sont encore un peu plus accentuées ces derniers jours, suite à la lettre ouverte incendiaire d’Adèle Haenel publiée par Télérama et par l’annonce d’un arrêté préfectoral qui interdit les rassemblements pour toute la durée du festival.
En réaction aux choix du Festival, de nombreux·ses acteur·rice·s ont manifesté leur indignation dans une tribune publiée dans Libération ce mardi 16 mai, soit le jour de la cérémonie d’ouverture du festival. Parmi les signataires, nous retrouvons : Louise Chevillotte, Daphné Patakia, Alma Jodorowsky, Noée Abita, Félix Maritaud, Bastien Bouillon, Anthony Bajon, Jérémie Renier, Nahuel Perez Biscayart, Camille Chamoux, Agathe Bonitzer, Anna Mouglalis, Julie Gayet, Finnegan Oldfield, Arnaud Valois, Dimitri Doré, Ophélie Bau et Laure Calamy. Beaucoup de jeunes talents composent cette longue liste et font entendre le désir d’une nouvelle génération, qui souhaite mettre fin à “un système qui soutient les agresseurs”.
Mettre fin à la loi du silence
De manière collective, les signataires marquent leur réprobation vis-à-vis des choix du festival : “Nous refusons d’être associées aux décisions prises ces dernières semaines. En déroulant le tapis rouge aux hommes et aux femmes qui agressent, le Festival envoie le message que dans notre pays nous pouvons continuer d’exercer des violences en toute impunité, que la violence est acceptable dans les lieux de création.” Derrière les efforts affichés pour faire avancer la parité, le Festival participerait encore pleinement à un “système de domination et de silenciation” en célébrant des personnes accusées de harcèlement ou de violences sexistes et sexuelles.
La voix d’une nouvelle génération
Le texte s’inscrit pleinement dans l’émergence d’une nouvelle parole, qui se fait entendre depuis le début de #MeToo. Une parole intransigeante envers la misogynie systémique du milieu du cinéma et qui entend bien mettre un terme aux temps de l’impunité et du silence. La tribune apporte ainsi son soutien à Adèle Haenel et sa décision “de politiser [son] arrêt du cinéma”. Les signataires
déclarent : “C’est une décision que nous comprenons et soutenons. Nous ne pouvons que déplorer le fait que ce milieu soit toxique au point de vouloir le quitter totalement.” Ils se joignent ainsi à l’actrice pour dire avec elle : “la HONTE.”