Cantines: l'Assemblée vote l'obligation de proposer un repas végé par semaine
POLITIQUE - “C’est un sujet qui déchaîne les passions”: les menus végétariens à la cantine ont à nouveau animé les débats ce vendredi 16 avril à l’Assemblée nationale, qui a pérennisé l’obligation de proposer au moins une fois par semaine un...
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POLITIQUE - “C’est un sujet qui déchaîne les passions”: les menus végétariens à la cantine ont à nouveau animé les débats ce vendredi 16 avril à l’Assemblée nationale, qui a pérennisé l’obligation de proposer au moins une fois par semaine un tel menu aux élèves.
Cette règle avait été votée sous forme d’expérimentation en 2018 lors de la loi Egalim, sous l’impulsion de la députée Barbara Pompili -devenue ministre depuis- et contre l’avis du gouvernement de l’époque. L’Assemblée a finalement généralisé la mesure au cours de l’examen en 1ère lecture du projet de loi climat.
Cet amendement de la co-rapporteure LREM Célia de Lavergne complète la loi climat, dont l’article 59 propose aux seules collectivités volontaires l’expérimentation d’un choix végétarien quotidien dans les cantines, et plus seulement hebdomadaire.
Option végé quotidienne dans le public
Dans la foulée, les députés ont voté des amendements des marcheurs Célia de Lavergne et Vincent Thiébaut demandant à l’Etat d’être “exemplaire” en la matière, avec dès 2023 une option “végétarienne quotidienne dans ses administrations, les établissements publics et les entreprises publiques”, en cas de menus multiples.
Cette fois, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et son collègue de l’Agriculture Julien Denormandie ont affiché leur unité, alors qu’une polémique avait divisé la majorité fin février à propos des menus sans viande dans les cantines de la municipalité EELV de Lyon.
C’est un sujet qui “déchaîne les passions”, “gardons nous de polémiques infondées”, “ce dispositif est bon pour la santé, le climat et notre agriculture”, a souligné la ministre de la Transition écologique face aux divisions internes à sa propre majorité.
Chez LREM, le député paysan Jean-Baptiste Moreau est par exemple revenu à la charge contre l’article 59 et les “campagnes anti-viande”: “plutôt que de dire qu’on en mange moins, il faut en manger mieux, de meilleure qualité et française”.
Lasagnes végétariennes, “chili sin carne” ou couscous végé
Le député Les Républicains Thibault Bazin s’est inquiété quant à lui du risque de pénaliser les familles modestes dont les enfants n’ont parfois que la cantine pour manger de la viande. La “1ère priorité, c’est remplacer la viande importée par de la viande française élevée à l’herbe”, a également argumenté le communiste André Chassaigne.
Célia de Lavergne a de son côté défendu le “bon équilibre” du texte et ses amendements. “On répond à une attente et on incite les collectivités à faire pareil” que l’Etat. Le Conseil national de la restauration collective a testé plusieurs recettes, dont sept sont “vraiment appréciées des enfants”, selon elle, comme les lasagnes végétariennes, le “chili sin carne” ou le couscous végétarien.
En commission, citant des sondages, elle avait indiqué que “5% de Français mangent végétarien, et 12% des 18-25 ans. Surtout, de plus en plus de Français pratiquent une alternative végétarienne dans leur alimentation, près de 30% se disent flexitariens”.
En soirée, les députés ont voté un amendement fixant un minimum de 60% de viande et poisson de “qualité” dans les cantines, à compter de 2024, pour éviter les produits transformés ou importés.
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