"Capital" enquête sur le gaspillage de médicaments et produits de parapharmacie
MÉDICAMENTS - En pleine pandémie sanitaire, le sujet semble d’autant plus actuel. Et pourtant c’est un fléau qui existe depuis bien longtemps. Dans un nouveau reportage diffusé sur M6 ce dimanche 28 mars à 21h05, les journalistes de “Capital”...
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MÉDICAMENTS - En pleine pandémie sanitaire, le sujet semble d’autant plus actuel. Et pourtant c’est un fléau qui existe depuis bien longtemps. Dans un nouveau reportage diffusé sur M6 ce dimanche 28 mars à 21h05, les journalistes de “Capital” ont enquêté sur la face cachée de notre consommation de médicaments révélant un gaspillage impressionnant, comme le montre l’extrait vidéo inédit à découvrir en tête de notre article.
Selon “Capital”, chaque pharmacie jetterait 15.000 euros de médicaments et de produits de parapharmacie chaque année, ce qui représente environ 1 milliard d’euros de gaspillage par an. Interrogée par Le HuffPost, la réalisatrice du documentaire Emmanuelle Cohen cause d’un “gâchis économique, écologique, mais aussi social car des gens ont besoin de ces produits”.
“Un sujet tabou” et beaucoup de refus
Cela fait des années que les équipes de “Capital” travaillent sur la destruction de produits neufs, rappelle la journaliste: “Au début on n’était pas spécialement partis sur le thème du gaspillage, mais on s’intéressait aux médicaments. En déroulant le fil, on s’est rendu compte qu’il y avait un gaspillage qui nous a paru stupéfiant”. Elles ont donc voulu en savoir plus.
Mais l’enquête n’a pas été facile à mener. “C’est un sujet tabou, personne n’a envie d’en causer”, souffle la réalisatrice du documentaire qui a essuyé de nombreux refus de la part des professionnels du secteur et en particulier des pharmaciens. “Nos interlocuteurs ont commencé à comprendre que l’on s’intéressait à des choses dont ils n’avaient pas forcément envie de causer, notamment les pratiques des pharmacies où les portes se sont toutes fermées”.
Cyril Colombani dont l’officine se situe à Roquebrune-Cap-Martin est le seul à avoir accepté de leur répondre. Ce dernier explique qu’il est contraint d’acheter de nombreux produits en lots pour pouvoir bénéficier d’une marge à la vente. Conséquence: il se retrouve bien trop souvent avec des quantités démesurées de stock. Des pratiques qui ont par ailleurs été confirmées par d’autres pharmaciens souhaitant rester anonymes à l’équipe de “Capital”.
Les laboratoires pointés du doigt
Le documentaire, diffusé ce dimanche, met en lumière l’une des raisons majeures de ce gaspillage: la surproduction des laboratoires. En effet, ces derniers craignent ne pas pouvoir répondre aux besoins de leurs clients. C’est en tout cas la raison avancée par Stéphane Joly, directeur du laboratoire pharmaceutique Cristers, pour qui il est préférable d’avoir “un peu plus de stock quitte à prendre éventuellement des risques”.
D’après la réalisatrice, la surproduction des produits ne résulte en aucun cas “d’une obligation, mais d’un usage”. Et des solutions sont donc envisageables à l’image de l’initiative “Le Comptoir des pharmacies” créée par un jeune pharmacien écœuré de ces pratiques. “Il a décidé de monter cette start-up pour mettre en relation les pharmacies. Elles peuvent ainsi se proposer leurs invendus à des prix bradés et cela évite le gaspillage”, détaille la journaliste.
C’est la 1ère fois que ce sujet du gaspillage des médicaments fait l’objet d’une enquête approfondie. La réalisatrice espère une prise de conscience collective et même une position officielle des autorités: ” Ça serait bien que ce reportage puisse faire avancer les choses. Il devrait être interdit de détruire des médicaments sans au moins avoir tout fait au préalable pour essayer de les proposer aux personnes dans le besoin”.
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