Capitole: la NBA genou à terre après les violences à Washington

CAPITOLE - Les joueurs de Boston, Miami, Golden State et Clippers se sont agenouillés pendant l’hymne national, avant leurs matches NBA ce mercredi 6 janvier, en réaction à la manifestation violente des partisans de Donald Trump à Washington,...

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Les joueurs des Golden State Warriors, genou à terre lors de l'hymne américain avant le match face aux LA Clippers, le 6 janvier 2021 à San Francisco en Californie.

CAPITOLE - Les joueurs de Boston, Miami, Golden State et Clippers se sont agenouillés pendant l’hymne national, avant leurs matches NBA ce mercredi 6 janvier, en réaction à la manifestation violente des partisans de Donald Trump à Washington, qui ont interrompu la certification des résultats de la présidentielle.

A Miami, la rencontre entre le Heat et les Celtics a débuté avec un peu de retard, après que les membres des deux équipes ont discuté 45 minutes sur la conduite à suivre après les évènements chaotiques survenus plus tôt dans la capitale fédérale.

“2021 est une nouvelle année, mais certaines choses n’ont pas changé. Nous jouons le match de ce soir avec le cœur lourd après la décision d’hier à Kenosha, et sachant que les manifestants dans la capitale de notre pays sont traités différemment par les dirigeants politiques en fonction du côté duquel ils se trouvent sur certains sujets”, ont indiqué les deux clubs dans un communiqué commun.

Mardi, les policiers impliqués dans les tirs ayant grièvement blessé l’Afro-Américain Jacob Blake en août à Kenosha, dans le Wisconsin, ont été exemptés de poursuites judiciaires.

“La différence radicale entre la manière dont les manifestants ont été traités au printemps et l’été dernier et les encouragements donnés aux manifestants d’aujourd’hui, qui ont agi illégalement, montre à quel point nous avons encore du travail à faire”, ont-ils insisté.

Et de conclure: “Nous avons décidé de jouer le match de ce soir pour essayer d’apporter de la joie dans la vie des gens. Mais nous ne devons pas oublier les injustices dans notre société, et nous continuerons à faire entendre nos voix pour mettre en lumière ces problèmes et faire tout ce que nous pouvons pour travailler pour une Amérique plus équitable et juste”.

Les joueurs des Golden State Warriors, genou à terre lors de l'hymne américain avant le match face aux LA Clippers, le 6 janvier 2021 à San Francisco en Californie

“Différence de traitement”

A San Francisco, joueurs des Warriors et des Clippers ont également posé un genou à terre pendant le “Star Spangled Banner”, tandis qu’à Milwaukee, ceux des Bucks et des Pistons l’ont fait au début du match, pendant deux possessions, soit deux fois 24 secondes. A Phoenix, les membres des Suns et des Toronto Raptors ont observé un moment de silence enlacés en centre du parquet.

La star Draymond Green, champion olympique et meilleur défenseur de la NBA notamment, s’est lui aussi fendu d’un speech particulièrement fort. Le joueur des Warriors de Golden State a notamment déclaré: “Ce ne sont pas des putains de manifestants, ce sont des putains de terroristes.”

Depuis que la saison a débuté le 22 décembre, il n’y avait pas eu d’agenouillement en NBA, contrairement à ce qui s’était produit avant chaque match de la fin de saison passée jouée dans la bulle de Disney World, où joueurs, entraîneurs, staffs, arbitres, officiels avaient ainsi décidé de soutenir Black Lives Matter.

Fin août, après le drame vécu par Jacob Blake, les Milwaukee Bucks avaient même boycotté un match contre Orlando. Un mouvement sans précédent embrayé par d’autres équipes de baseball, de football ainsi que par la star japonaise du tennis Naomi Osaka.

Mercredi, avant ces signes de protestation, de nombreuses personnalités de la NBA ont réagi aux évènements survenus à Washington, sur les réseaux sociaux ou auprès des médias.   

Parmi eux, l’entraîneur de Philadelphie Doc Rivers, qui a également insisté sur la “différence de traitement” de la part des policiers, pour les manifestants pro-Trump par rapport à ceux de Black Lives Matter. 

“Je vais le dire, car je ne pense pas que beaucoup de gens le fassent. Pouvez-vous imaginer aujourd’hui, si c’étaient tous des Noirs prenant d’assaut le Capitol, ce qui se serait passé?”, a-t-il fait observer.

“Combien de temps aurait-il fallu pour déployer la Garde nationale s’ils avaient été noirs et combien auraient été morts? Ce n’est PAS l’Amérique! Un Président assis l’a fait, le lâche Donald Trump”, s’est insurgé Bill Russell, légende des Celtics, pionnier de l’activisme en NBA.

À voir également sur Le HuffPost: À Washington, les pro-Trump n’ont pas eu le même accueil que “Black Lives Matter”